samedi 2 novembre 2019

28 novembre 2019


du 1er au 27 novembre 2019

1er novembre 2019



2 novembre
Cat1

3 novembre
Cat1

4 novembre
Cat16/cat10

5 novembre
Cat3

6 novembre
Cat17

7 novembre
Cat1

8 novembre
Cat13 et cat11

9 novembre
Cat10
Lieux où il fait bon vivre : petites villes de 10.000 habitants proches des grandes villes

10 novembre

12 novembre
Cat1

Une mécanique contre-intuitive

La recherche en informatique quantique, apparue dans les années 1980, repose sur l'un des principes de la physique quantique appelé superposition. Selon cette mécanique, un objet peut avoir deux états en même temps : une pièce de monnaie à la fois pile et face, alors que dans le monde « classique », elle ne peut être que l'un ou l'autre à la fois.
Ce mécanisme contre-intuitif, « même les scientifiques les plus imaginatifs ont du mal à le comprendre, parce qu'il ne se joue pas au niveau sensible », explique Audrey Loridan-Baudrier, de la Fondation Mines-Télécom, qui forme de futurs ingénieurs à cette technologie.
Tout objet est quantique, « même vous et moi », relève Daniel Hennequin, physicien. « Mais ces propriétés quantiques sont très vite perdues et plus l'objet est gros, plus la perte est rapide », détaille ce chercheur au CNRS.
À une échelle microscopique, il est en revanche possible de prolonger l'état quantique, avec des atomes simples, froids, isolés.
On peut ainsi fabriquer des qubits, brique de base de l'informatique quantique. Mais leur manipulation est délicate car ils sont difficiles à stabiliser et les fabricants ont du mal à dépasser les 53 qubits.
Ils sont néanmoins déjà capables de performances spectaculaires, comme l'a montré le processeur de Google qui a calculé en 3 minutes là où un supercalculateur classique aurait mis des milliers d'années.

Des opérations sans équivalent

Pourquoi un tel écart ? Contrairement aux bits classiques qui ne peuvent se trouver que dans deux états (0 ou 1), les qubits ont une infinité d'états possibles, pouvant se superposer. « C'est un parallélisme qui permet de faire plusieurs calculs à la fois », résume Jean-Paul Delahaye, chercheur en informatique.
On arrive ainsi « à des algorithmes sans équivalent dans le monde classique qu'on a même du mal à se représenter », selon Daniel Hennequin.
La « solution quantique » s'avère utile lorsque le problème est « tellement complexe, ou la masse de données tellement énorme que les supercalculateurs classiques ne suffisent plus », analyse Audrey Loridan-Baudrier.
L'ordinateur quantique aurait donc un impact considérable sur nos capacités à traiter les informations.
Des applications concrètes utilisant des systèmes hybrides classique/quantique existent déjà. L'une d'elles arrive par exemple à résoudre rapidement le « problème du voyageur de commerce »qui doit optimiser son trajet pour aller dans 100 villes différentes.

Menaces sur la cryptographie

L'algorithme quantique le plus prometteur est celui de Shor, capable de factoriser aussi vite que de multiplier, alors que dans un calcul classique, il y a une différence de temps de résolution entre les deux opérations. « Si je vous demande de quels nombres 437 est le produit, vous mettrez du temps à trouver. À l'inverse, si je vous demande de faire la multiplication 19 x 23, vous trouverez bien plus rapidement 437 », observe Daniel Hennequin.
Pour l'heure, le quantique n'arrive à factoriser que des nombres de 7 ou 8 chiffres et l'ordinateur classique reste bien plus puissant, souligne Jean-Paul Delehaye.
Mais le jour où un ordinateur quantique universel réussira à exécuter l'algorithme de Shor à grande échelle, avec des nombres à 100 chiffres, on parlera alors de « suprématie quantique ». Cela remettrait en cause toute la cryptographie régissant nos codes de sécurité (cartes de crédit, etc.), qui est fondée sur la longueur de la factorisation (l'algorithme RSA).
Pour parer à cette menace, la recherche en cryptographie résistante a déjà pris les devants. « Elle est même plus avancée que l'ordinateur quantique », assure Daniel Hennequin.

13 novembre

14 novembre
Cat10/cat14
https://www.lesechos.fr/economie-france/conjoncture/la-france-est-devenue-le-premier-moteur-de-la-croissance-dans-la-zone-euro-1140658
La France est devenue le premier moteur de la croissance dans la zone euro 

Pour la première fois depuis 2004, la France sera le premier pays contributeur à la croissance de la zone euro cette année. La bonne résistance de la demande intérieure explique cette performance.
 L'OFCE prévoit une hausse du pouvoir d'achat de 310 euros par ménage en moyenne l'an prochain. C'est une première depuis 2004. La France devrait être le premier pays contributeur à la croissance de la zone euro cette année, souligne l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE).

Les économistes prévoient une progression du PIB dans l'Hexagone de 1,3 % en 2019, bien meilleure que celle de l'Allemagne, attendue à seulement 0,5 %. Près d'un quart de la croissance de la zone euro proviendra de l'économie française cette année. Et pour la première fois en six ans, la croissance française sera (légèrement) supérieure à celle de la zone euro. Il faut dire que  la France résiste plutôt bienjusqu'à présent au ralentissement mondial qui affecte en revanche fortement l'Allemagne, plus ouverte sur l'étranger. Les mesures post-« gilets jaunes » ont un impact important : la politique budgétaire devrait avoir cette année une impulsion équivalente à 0,4 point de PIB, alors que celle-ci ne sera que de 0,1 point l'an prochain. Ce qui, combiné à  des créations d'emplois dynamiques et des hausses de salaires plutôt fortes, a permis d'accroître le pouvoir d'achat de 800 euros par ménage en moyenne, selon les calculs de l'OFCE. 

En 2020, cette augmentation sera moindre puisque les économistes de l'OFCE anticipent une progression du pouvoir d'achat de 310 euros par ménage en moyenne. Les créations d'emplois devraient en effet marquer le pas. L'OFCE en attend 125.000 en 2020, soit près de deux fois moins qu'en 2019. Hausse du taux d'épargne Si la demande intérieure devrait tirer l'activité économique l'an prochain, la consommation n'augmente toutefois pas aussi vite qu'espéré. En 2019 et 2020, le taux d'épargne devrait bondir de 1 point de revenu disponible par rapport à sa moyenne entre 2013 et 2018.  Un phénomène qui étonne étant donné le niveau extrêmement bas des taux d'intérêt . « Nous assistons à une forme d'épargne de précaution des Français mais celle-ci ne s'explique probablement pas par la peur du chômage puisqu'il recule », explique Mathieu Plane, économiste à l'OFCE. « Le mouvement des 'gilets jaunes' a pu jouer sur le moral des ménages fin 2018 et début 2019.

La réforme de l'assurance-chômage et celledes retraites peuvent aussi créer des incertitudes pour les Français », poursuit-il. Conséquence, le PIB ne croîtra que de 1,3 % l'an prochain. Un Brexit sans accord amputerait la croissance de 0,2 point. Coup de frein sur les exportations L'autre point important de la conjoncture de l'an prochain, c'est le ralentissement de l'investissement des entreprises malgré des conditions de financement qui restent très favorables. Ce coup de frein s'expliquerait par l'atonie de la demande étrangère adressée à l'économie française. Les exportations ralentiraient logiquement aussi avec la croissance mondiale. L'OFCE ne prévoit cependant ni récession en Allemagne, ni aux Etats-Unis l'an prochain.

15 novembre
Cat3

16 novembre
Cat3

17 novembre
Cat11/cat4
https://positivr.fr/place-of-show-plateforme-evenementiel-spectacle-posipitch/

18 novembre
Cat10


19 novembre
Cat8 

20 novembre
Cat14

20 novembre

Exil fiscal : léger tassement des départs à l'étranger Le rapport annuel sur les départs des contribuables aisés confirme la tendance à la baisse des expatriations fiscales. Depuis le Brexit, le Royaume-Uni n'est plus la destination privilégiée des contribuables fortunés. Le nombre d'assujettis à l'ISF ayant quitté la France a nettement chuté en 2017, tout comme les déclarations d'exit tax. Bercy en a dénombré 225, soit 30 % de moins que les années précédentes. L'exil fiscal s'est légèrement tassé l'année de l'élection d'Emmanuel Macron. C'est ce que montre le dernier rapport « relatif aux contribuables quittant le territoire national », révélé ce mercredi par « Le Figaro » et dont « Les Echos » ont obtenu une copie. Le rapport recense les départs de l'année 2017, année de transition entre le quinquennat Hollande et celui de Macron  marqué par une réforme de la fiscalité du capital . Ce qui était déjà connu, c'est que le nombre d'assujettis à l'ISF ayant quitté la France avait nettement chuté en 2017. Le comité d'évaluation de la réforme de l'ISF avait indiqué en octobre que seuls 376 ménages redevables de l'impôt sur la fortune étaient partis, soit le niveau le plus bas depuis douze ans. Ce nouveau rapport montre que les déclarations d'« exit tax » ont, elles aussi, accusé une forte baisse en 2017. Bercy a dénombré 225 déclarations, soit 30 % de moins que les années précédentes.  L'« exit tax » concerne les entrepreneurs ou les investisseurs qui quittent la France . Ils doivent soumettre une déclaration pour continuer de payer l'impôt sur leur plus-value, une fois à l'étranger. Tendance moins marquée pour les hauts revenus La tendance est moins marquée si l'on regarde uniquement les hauts revenus, à savoir les foyers dont le revenu fiscal de référence est supérieur à 100.000 euros annuels. Pour cette catégorie, les expatriations déclinent pour la deuxième année consécutive. Mais elles se maintiennent à un niveau deux fois supérieur à ce qu'elles étaient avant la vague de hausses d'impôts de 2011 et 2012. Pour les contribuables dont les revenus sont supérieurs à 300.000 euros, la tendance est plutôt à la stabilisation, avec 523 départs enregistrés en 2017. Dans ces départs, on compte moins de très hauts revenus (supérieurs à 1 million d'euros) que par le passé. Au total, 79 contribuables dans cette catégorie sont partis en 2017. C'est stable par rapport à 2016, mais 30 % inférieur à ce qu'on observait en 2012. Faibles retours en France Quant aux retours en France, ils restent toujours aussi faibles. Les seules données disponibles concernent les foyers redevables de l'ISF. Seuls 113 contribuables établis à l'étranger sont revenus en France en 2017, l'un des niveaux les plus bas depuis que ce recensement est effectué, soit 2008. Comme chaque année, les ménages qui rentrent sont nettement moins fortunés que ceux qui partent. Les contribuables sur le retour ont payé un ISF ou un IFI moyen de 0,7 million d'euros en 2017, alors que ceux qui sont partis devaient en moyenne autour de 5,1 millions d'euros l'année précédant leur départ. Chute du Royaume-Uni Parmi les tendances notables de l'année 2017, on observe que le Royaume-Uni a chuté drastiquement dans les destinations privilégiées par les hauts revenus. En 2013 et 2014, période où les grandes banques délocalisaient des équipes à Londres, le Royaume-Uni concentrait 17 % des départs de redevables à l'ISF (soit 156 foyers concernés) et se hissait ainsi en tête des pays de destination. En 2017, cette part est tombée à 8 % (soit 30 foyers concernés), un niveau jamais atteint depuis la crise financière. Depuis, la Belgique, la Suisse et les Etats-Unis sont passés devant. Ce n'est qu'un élément d'explication face à la baisse des départs d'assujettis à l'ISF. Mais il n'est pas à négliger, la perspective du Brexit ayant pu freiner certaines expatriations vers la City. Les sondages réalisés par les consulats le montrent bien : les opportunités professionnelles arrivent généralement au premier rang des motivations lors d'un départ à l'étranger, devant les incitations fiscales.

21 novembre
Le boom méconnu de l'emploi En trois ans, la France a créé 800.000 emplois, une performance aussi impressionnante que méconnue. C'est le résultat d'une croissance un peu plus soutenue et, surtout, d'un enrichissement de cette croissance en emploi. Chaque jour ouvrable, les entreprises créent 1.000 emplois. En avez-vous entendu parler ? Non ? Disons-le autrement. Sur les années 2017 à 2019, le nombre d'emplois dans l'économie française aura progressé de 800.000, d'après les prévisions de l'Insee . Vous en avez entendu parler ? Toujours pas ? L'embellie du marché du travail est pourtant aussi impressionnante que méconnue. Tous les indicateurs vont dans le bon sens. Les entreprises basculent de l'intérim, des contrats à durée déterminée (CDD) et du temps partiel vers les contrats à durée indéterminée (CDI) et les temps complets. Après la grande saignée qui avait suivi la crise financière de 2008, les industriels recrutent depuis deux ans. Ils pourraient même recruter davantage s'ils ne peinaient pas à trouver des candidats, une difficulté signalée par la moitié d'entre eux - du jamais-vu depuis près de vingt ans. Chômage certes trop élevé Et les perspectives des prochains mois pour l'ensemble des entreprises sont plutôt favorables. Si l'indicateur du climat de l'emploi calculé par l'Insee a reculé depuis le haut niveau de 2017 (où la croissance avait atteint 2,7 %, plus haut niveau depuis 2007), il reste sensiblement au-dessus de sa moyenne de long terme. Le taux de chômage reste certes trop élevé, à 8,5 %. Mais il est tout de même au plus bas depuis une décennie et reflète au moins en partie le fossé qui s'est creusé entre les compétences recherchées par les entreprises et celles que produit le système éducatif. La performance des créations d'emplois mérite d'être soulignée. Jamais autant de femmes et d'hommes n'ont travaillé en France. Le nombre de postes de travail créés progresse pratiquement moitié plus vite que dans les années 1960, lors d'une ère dont on se souvient comme « les Trente Glorieuses ». Il avait certes avancé encore bien plus vite de 1997 à 2000, avec un bond de 1,7 million. Mais la croissance avait atteint à l'époque 11 % en trois ans contre à peine plus de 5 % cette fois-ci. Pics et avalanches Le gouvernement Jospin avait aussi créé 200.000 emplois jeunes alors que le gouvernement Philippe a supprimé plus de 100.000 contrats aidés. Et il avait distribué de généreuses incitations financières pour accompagner la première étape de la réduction du temps de travail impulsée par Martine Aubry, engendrant près de 250.000 emplois selon certaines estimations . Il ne faut cependant pas s'y tromper. Malgré ce que tentent de faire croire les gouvernants, le premier moteur de l'embauche n'est pas leur action, aussi judicieuse soit-elle. C'est encore et toujours l'activité, qui pousse les chefs d'entreprise à augmenter leurs effectifs. Les pics de croissance engendrent des avalanches de recrutement, qui coïncident désormais avec la fin des décennies. Et ces pics viennent d'abord des grands mouvements économiques et financiers qui agitent la planète. Accélérer l'enrichissement Joue ensuite la richesse de cette croissance en emplois. Là encore, le premier moteur échappe largement à l'influence des gouvernants. Il s'agit des tendances longues d'efficacité de la production, que l'on retrouve dans tous les pays avancés. Ici, le mouvement est plutôt favorable à l'emploi (et donc défavorable à la productivité, ce qui pèse sur l'augmentation des revenus disponibles pour être distribués). Comme le souligne Olivier Passet, de l'Institut Xerfi, le chômage baisse aujourd'hui davantage dans la zone euro, avec une pente de croissance de 1,8 %, qu'il ne reculait avec une croissance de 3 % à la fin des années 1990 ou avant la récession de 2009. Le même mouvement est à l'oeuvre en France, où la productivité du travail avance désormais de moins de 1 % l'an. Créations d'emplois dans le privé Pas assez d'emplois très qualifiés Les gouvernants peuvent, bien sûr, accélérer cet enrichissement. C'est ce que fait la France depuis le début des années 1990, avec les premiers allégements de cotisations sociales prélevées sur les salaires. On a déjà évoqué les mesures prises du temps de Lionel Jospin. François Hollande a aussi contribué au mouvement en lançant le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi, préparé par un groupe de travail où oeuvrait Emmanuel Macron. Ce CICE équivaut à une baisse de charge sur les salaires petits et moyens. Obsession du pouvoir d'achat La présidence Macron n'est pas en reste, même si elle y consacre moins d'argent. La suppression des emplois aidés a été en partie compensée par des embauches dans le secteur public, par exemple pour les accompagnants des élèves en situation de handicap. Le CICE a été transformé en baisse de cotisations, un dispositif plus visible et plus immédiat qui a pu convaincre certains patrons de PME d'embaucher. Et nombre de changements venus des ordonnances travail visent aussi à encourager les recrutements, comme le plafonnement des indemnités prud'homales qui diminue l'incertitude sur le coût d'une éventuelle rupture ultérieure du contrat de travail. Cet enrichissement à marche forcée de la croissance en emplois ne nous emmène pas vers le meilleur des mondes. Il se traduit par la création de beaucoup d'emplois peu qualifiés, peu payés, souvent moins bien protégés. Il est contradictoire avec une hausse des gains de productivité, seul moyen d'accroître durablement les revenus de chacun. Mais dans un pays où il y a encore près de 3,4 millions de chômeurs, où un actif sur trois en âge de travailler n'a pas d'emploi (contre un sur quatre au Royaume-Uni ou un sur cinq en Suisse), où le pouvoir d'achat est une obsession, il est salutaire de créer des emplois en masse.


22 novembre
Opinion | Accord Chine-Europe : la mondialisation qui sourit L'Union européenne et la Chine ont récemment signé leur premier accord commercial. L'Europe protège ses denrées les plus réputées et impose ses normes et standards d'excellence, explique l'avocat Hervé Guyader. De quoi réhabiliter la mondialisation des échanges, si contestée aujourd'hui ? Alors que les signes de détente annoncés depuis des mois dans la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine tardent toujours à se concrétiser, l’Union européenne a signé mercredi 6 novembre un accord fondamental avec l’empire du milieu après huit années de négociations. Le texte vise à protéger 100 indications géographiques protégées (IGP) dont 26 françaises. La plupart des vins sont concernés dont les emblématiques Bordeaux, Bourgogne, Chablis, Champagnes mais aussi des liqueurs dont les chinois sont friands comme le Calvados, le Cognac, l’Armagnac sans oublier le Roquefort, le Comté ou les pruneaux d’Agen. Cet accord technique conférera une protection contre les risques de contrefaçon qui sont légion. Personne n’a oublié l’affaire des «Kalisongs d’Aix» en 2017 dans laquelle quelques producteurs chinois peu scrupuleux copiaient sans vergogne les célèbres pâtisseries. La bataille menée par l’union des producteurs de calissons d’Aix fut complexe autant que coûteuse. La reconnaissance des IGP permettra des recours judiciaires bien plus aisés et efficaces. Marché chinois L'accord sino-européen constitue également une ouverture du marché chinois sans précédent, marché intérieur qui restait jusqu’alors l’un des plus fermés au monde. L’attrait des productions européennes par les consommateurs chinois, dont le niveau de vie augmente chaque année, aura fini par les faire céder. Corollaire de cette reconnaissance, en adoptant les IGP européennes, Pékin s’oblige à adopter les standards grâce auxquelles nos productions sont identifiées. Ainsi, la définition mondiale d’un vin, qu’il soit de Bordeaux, de Bourgogne ou de Provence obéira définitivement à des critères français sinon européens si l’on pense au jambon de Parme. La composition du produit, degré d’alcool dans l’un, pourcentage d’eau ou de sel dans l’autre formeront un standard de goût élaboré à Bordeaux ou à Parme. La mondialisation prend un visage des plus souriants quand il n’est plus question de voir notre pays envahi de denrées dangereuses pour la santé ou l’environnement. Tout au contraire, voilà l’Europe qui impose ses normes et ses standards d’excellence et de qualité au plus important marché mondial avec l’assurance qu’en habituant le palais des Chinois aux meilleurs délices, ils ne soient pas tentés de le souiller avec d’autres fabrications moins savoureuses. Les Américains ont rendu des générations de consommateurs accros au sucre, les Européens les habitueront à la qualité ! Maître du «business» L’aspect normatif est sans doute le plus essentiel car le maître de la norme est définitivement le maître du «business». Les Américains l’ont compris depuis fort longtemps et restent farouches opposés aux IGP auxquels ils préfèrent les marques déposées privilégiant ainsi une vision individuelle de la protection des savoirs faire et de leur développement. C’est sans doute leur absence de terroirs spécifiques et de la culture qui les entoure qui les conduit à adopter une telle vision. Mais c’est surtout une question de taille et d’argent ! Les mastodontes américains de l’industrie agroalimentaire américaine disposent de ressources financières sans commune mesure avec celles de nos petits exploitants qui ne peuvent pas protéger leur marque, à supposer déjà qu’ils en aient une, au niveau mondial. Donald Trump sait bien que la protection d’une marque par le dépôt de brevets à l’échelle mondiale est chose impossible pour nos petits vignerons ou autres herbagers. Affaire Huawei Cet accord est également un signe formidable envoyé aux Américains qui s’embourbent chaque jour davantage dans leur guerre commerciale avec les Chinois. L’affaire Huawei qui paraissait pouvoir être réglée dès avant l’été perdure. Angela Merkel n’a pourtant pas hésité à déclarer que l’Allemagne ne boycotterait pas l’entreprise chinoise qui est leader mondial pour le développement du futur réseau de téléphonie mobile à grande vitesse 5G. Reste que Huawei est toujours sur la liste noire, la fameuse «Entity List» américaine et qu’il reste délicat d’envisager toute relation commerciale avec elle. L’Europe présente donc un visage d’ouverture, de liberté tout autant que de protection, particulièrement réjouissant quand ailleurs il n’est question que de barrières. Il est aussi plaisant de constater que, pour une fois, aucun des opposants toujours très vitupérants n’a élevé la voix contre cet accord que tous considèrent comme une avancée formidable.  Les négociations continuent avec Pékin et augurent de voir la concrétisation d’autres accords commerciaux dans les prochaines années. Et si nous rêvons un peu, reconnaissons à quel point il serait agréable de voir la signature d’un accord, qu’il soit de belle ampleur ou limité, de libre-échange entre Bruxelles et Pékin quand Donald Trump continuerait ses menaces de hausse des droits de douane et de guerre commerciale.


23 novembre
Cat2

24 novembre
Cat4/cat17

25 novembre
Cat11/cat17

26 novembre
Cat12
https://actu.fr/sciences-technologie/les-vaccins-contre-gastro-pourraient-tuer-cellules-cancereuses_29260746.html

27 novembre