mercredi 28 août 2013

Mercredi 28 aout : Courir pour la paix au Liban, c'est plus qu'urgent !

http://www.lemonde.fr/a-la-une/article/2013/08/21/may-el-khalil-fait-courir-les-libanais-pour-la-paix_3464357_3208.html

May El-Khalil fait courir les Libanais pour la paix

Le 11 novembre 2012, 33 000 personnes ont pris le départ du marathon de Beyrouth, bataillant contre la pluie, le froid, le vent. Et la guerre civile. En dix ans, l'épreuve est devenue l'une des manifestations sportives les plus importantes du Proche-Orient et un symbole précieux : celui de l'espoir et de la coopération dans l'une des zones les plus fragiles du monde. Celui d'une société civile en quête d'apaisement. Cet événement, hautement politique, a été rêvé, lancé, porté par une femme autodidacte, au corps cassé mais à la volonté de fer : May El-Khalil.
En juin, à Edimbourg, sur la scène de TEDGlobal, en jean délavé, talons aiguilles et veste d'homme, la petite cinquantaine, elle confirme : toutes ces années, le Liban s'est divisé, affronté : "Notre Parlement a démissionné, nous n'avons pas eu de président ni de premier ministre pendant de longs mois, mais chaque année depuis 2003, il y a eu un marathon", traversant les différentes parties de la ville meurtrie et ses dix-huit communautés religieuses. Une fois par an, May El-Khalil met tout le monde d'accord. "Ce n'est pas tant le projet que mon histoire qui les a convaincus." Celle d'une résilience, qu'elle raconte sans forfanterie.

Druze, May El-Khalil grandit dans les années 1960 sur les hauteurs du mont Liban, à Aley : "On vous enseigne que la vie vous a été donnée pour accomplir certaines choses." A 18 ans, elle se marie avec l'amour de sa vie, un entrepreneur libanais. Elle le suit au Nigeria où il se voit confier la licence Fanta et Coca-Cola. Femme d'expatrié, May El-Khalil n'a pas le droit de travailler. Alors elle "joue le rôle de l'épouse consacrée à la carrière de son mari".

Ils ont quatre enfants, l'activité de son époux prospère, May El-Khalil ne tient pas en place. "J'étais comme une éponge là-bas, j'avais toujours ce besoin d'aider et aussi de canaliser mon énergie, de me discipliner. Et j'ai fait cela avec le sport." Elle se met à l'aérobic, devient professeur. Elle découvre la course à pied, attrape le virus, cavale sur de longues distances. "C'était comme une méditation. J'avalais des kilomètres en rêvant énormément, me demandant comment je pouvais bien essayer d'être utile dans cette vie." Elle crée une ONG locale avec des épouses libanaises, ronge son frein.

DEUX ANS À L'HÔPITAL

La famille rentre définitivement au Liban après vingt-trois années d'expatriation, au début de l'an 2000. Le pays sort de la guerre civile. May El-Khalil continue ses courses, partout : "Longtemps, j'ai été l'une des seules femmes à courir dans les rues de Beyrouth." Un matin de novembre 2001, perdue dans ses pensées, en plein effort, elle ne voit pas le bus, ne l'entend pas klaxonner. Il l'écrase contre la rambarde de sécurité : deux fémurs cassés, hanches et dents brisées, peau arrachée, coma prolongé. May El-Khalil reste deux ans à l'hôpital. "Jusqu'alors, je courais sur la corniche pendant des heures. C'était assez inhabituel. Je souriais, disait bonjour. Je devais susciter quelque chose de positif. Les gens m'ont remarquée. Et quand j'ai disparu, ils m'ont cherchée. Il n'y avait pas un jour sans que quelqu'un, souvent que je ne connaissais pas vraiment, ne m'apporte des fleurs ou ne vienne me tenir compagnie."

May El-Khalil ne pourra plus courir. Elle subit 36 opérations pour pouvoir remarcher, passe par toutes les étapes : le déni, l'effondrement, et puis le rebond. "Tout le monde m'aidait. Je voulais donner le change. Il me fallait un projet pour nous tous."

COURIR PAR PROCURATION

Sur son lit d'hôpital, elle se remet à rêver : elle va courir par procuration, organiser un marathon. A peine debout, elle va voir les écoliers, les miliciens, les parlementaires, le maire, le président de la République même : "Il fallait introduire le concept de la course à pied dans un pays qui était toujours au bord de la guerre civile, auprès de personnes qui passaient leur temps à s'opposer, à s'entretuer."

Touchés par son histoire, bluffés par son culot, la plupart s'inclinent devant son rêve : le Liban peut être autre chose qu'un pays fracturé par la religion et la politique. Le sport peut faire disparaître les clivages, même si ce n'est qu'une journée.

Les sponsors ne se pressent pas. Alors, son mari finance le lancement : deux ans après son accident, la première édition du marathon de Beyrouth accueille 6 000 coureurs dans un calme olympien. "A partir de là, notre projet a grossi en même temps que les problèmes politiques du pays." May El-Khalil s'adapte, ne lâche rien. Après l'assassinat du premier ministre, Rafiq Hariri, en 2005, le pays se trouve au bord du chaos. Elle organise une course de 5 km, le 14 février : 60 000 personnes s'élancent vêtues de blanc dans un silence plus fort que la colère. Ces "réunions" deviennent des symboles de paix et d'unité, une fête nationale. "C'est une plate-forme pour tous les partis, qui affichent ici leurs bonnes intentions, dit-elle. En Occident, vous courez pour montrer que vous êtes individuellement forts. A Beyrouth, nous courons pour montrer que nous pouvons aussi être unis."

Elle veut croire que le conte n'est pas terminé. La petite Druze mariée à un riche entrepreneur, femme au foyer accro à la course à pied, polyfracturée de la route a réussi à faire courir son monde : les Beyrouthins meurtris par les tensions, les femmes, les enfants, les parlementaires, les membres de la force ONU au Liban... Aujourd'hui, elle rêve de faire entrer "son" marathon dans le circuit des meilleures courses internationales.

Placée à côté de la mêlée, May El-Khalil peut parler à tout le monde. Elle n'a jamais douté de son bonheur ni de son énergie. Elle devait "accomplir quelque chose". Elle l'a trouvé. Sur sa route et à son rythme.

Flore Vasseur (Edimbourg (Ecosse), envoyée spéciale)

PS : "18 minutes pour convaincre" : Depuis 1984, seuls en scène, sans notes et en 18 minutes, artistes, chercheurs du MIT et humanitaires partagent visions et recherches pour le monde aux conférences TED. L'une des deux éditions annuelles, TEDGlobal, s'est tenue à Edimbourg en juin. Retrouvez chaque jour de cette semaine le portrait d'une femme ou d'un homme qui a marqué l'auditoire.

mardi 27 août 2013

Mardi 27 aout : Chanter pourrait aider à moins ronfler :-)

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2013/08/23/21144-chanter-pourrait-aider-moins-ronfler

Une étude anglaise constate que la pratique régulière du chant renforce les muscles de la gorge et aide à limiter les ronflements nocturnes.

En France, 15 millions de personnes ronflent la nuit, et près de trois millions souffrent d'apnées du sommeil. Un chiffre qu'il faut multiplier par deux puisque ces troubles dérangent autant celui qui dort, que son partenaire. Une étude anglaise parue dans le British Medical Journal a proposé une solution originale: le chant. Pratiqué vingt minutes par jour, il diminuerait significativement l'intensité et la récurrence de ces perturbations nocturnes.

Le ronflement, comme l'apnée du sommeil, est provoqué par un relâchement des muscles de la gorge et du palais qui compromet le passage de l'air. Ce phénomène se retrouve chez toutes les personnes puisqu'il est caractéristique de la baisse du tonus musculaire pendant le sommeil. Mais lorsque ce relâchement est supérieur à la normale, il crée des vibrations (ronflements) ou un rétrécissement des voies respiratoires tel que le souffle se coupe (apnées).

Ces troubles touchent un tiers des Français, selon le baromètre de l'Institut national de Prévention et d'Éducation pour la Santé réalisé en 2008. Il existe plusieurs facteurs qui les favorisent, sur lesquels il est plus ou moins aisé d'agir. La génétique est en partie responsable: par exemple, un individu qui hérite d'une mâchoire plus «en avant» a moins de chance d'être affecté. En revanche, l'embonpoint augmente les risques à cause du dépôt de graisse au niveau de la gorge. Enfin, si les somnifères ou l'alcool semblent contribuer à un endormissement rapide, ils accroissent surtout le relâchement des muscles buccaux et l'intensité des ronflements ou des apnées.

La thérapie par le chant

L'étude a été conduite sur 93 adultes qui rapportaient des ronflements ou des apnées légères et modérées (de 10 à 40 apnées par heure de sommeil). Les chercheurs du département d'otorhinolaryngologie d'Exeter ont proposé à leurs patients de suivre une thérapie par le chant afin de renforcer les muscles de la bouche. A raison de vingt minutes d'exercices par jour au son du disque thérapeutique «Singing for snorers» (le chant pour les ronfleurs), les résultats auraient été significatifs: au bout de trois mois, les personnes ressentaient moins de ronflements ou d'apnées du sommeil.

«Le concept de base est intéressant parce qu'il s'attaque à la cause des ronflements et de l'apnée du sommeil» explique Raphaël Heinzer, médecin spécialiste du sommeil au Centre hospitalier universitaire de Lausanne. «Mais il manque des mesures objectives sur la fréquence et l'intensité des ronflements ou des apnées» précise-t-il. Une étude similaire, publiée dans le British Medical journal en 2006, avait par exemple quantifié la récurrence des troubles du sommeil, après avoir soumis les patients à une pratique quotidienne de didgeridoo - un instrument à vent australien- réputé pour mobiliser tous les muscles buccaux.

Une pratique difficilement réalisable

Il y a un autre inconvénient: chanter à tue-tête au milieu du salon demande un certain sens de l'autodérision. «De plus, dans la pratique, est-ce qu'un médecin peut se contenter de prescrire un disque audio à son patient?» s'interroge le Dr Raphaël Heinzer. À ce jour, plusieurs traitements existent pour soigner ces perturbations. Le plus efficace est certainement le masque à pression positive continue (PPC): il envoie de l'air pressurisé qui permet aux muscles de ne pas se relâcher.

Bien que courants, les troubles du sommeil méritent d'être pris au sérieux. L'apnée du sommeil est nocive car responsable d'un déficit d'oxygène dans le sang. Elle favorise alors des pathologies comme l'hypertension ou les accidents cardio-vasculaires. Surtout, la fatigue engendrée par un rythme nocturne perturbé a des conséquences sur la vie quotidienne (vigilance au volant) et professionnelle (diminution de l'attention).

lundi 26 août 2013

Lundi 26 aout : la musique s'écoute aussi avec les yeux

http://www.lefigaro.fr/sciences/2013/08/23/01008-20130823ARTFIG00439-la-musique-s-ecoute-aussi-avec-les-yeux.php

Selon une étude anglaise, les jurys de grands concours de musique classique récompenseraient plus la performance scénique que la qualité intrinsèque de la musique.
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Les novices comme les mélomanes les plus avertis jugeraient une performance musicale en utilisant leur vue plus que leur ouïe. C'est ce que laisse penser une étude de l'équipe de Chia-Jung Tsay, du département de management de la science et de l'innovation de l'UCL (University College London), publiée cette semaine dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS) .

La Dr Tsay, qui a participé à des concours de musique en tant que pianiste de talent, s'est aperçue qu'elle obtenait plus de sélections lorsque les castings nécessitaient un enregistrement vidéo ou une performance en direct que lorsqu'ils se limitaient à un enregistrement audio. «L'entraînement en musique classique se concentre sur l'amélioration de la qualité du son, mais cette étude a été mise en place pour aller au fond de ce qui est réellement évalué aux plus hauts niveaux de concours», explique-t-elle.

L'étude a rassemblé 886 participants, parmi lesquels figuraient novices, experts musicaux et musiciens professionnels. Plus de 80 % des musiciens et des novices, et plus de 95 % des experts musicaux ont affirmé que lorsqu'ils jugeaient la musique, le son était plus important que l'image. Les résultats des expériences les ont pourtant fait mentir. La chercheuse américaine d'origine chinoise leur a présenté les performances des trois finalistes de dix grands concours internationaux, en leur demandant de retrouver le vainqueur soit avec le son seulement, soit avec le son et l'image, soit avec l'image uniquement. Et contre toute attente, seulement 20 à 25 % des participants retrouvaient les vainqueurs grâce au son seul, soit un score inférieur à ce qu'ils auraient obtenu s'ils s'en étaient remis au hasard. À l'inverse, ils étaient 45 à 50 % à choisir le bon candidat grâce aux vidéos muettes. Plus étonnant encore, les professionnels de la musique ne s'en sortaient pas mieux que les novices.

Ce résultat, dur à accepter pour les mélomanes avertis, aurait pu être anticipé. Lors d'une représentation musicale, qu'elle soit classique, jazz, pop ou rock, le public est autant spectateur qu'auditeur, et la qualité de la performance sur scène dépend autant de ce que les artistes montrent que de ce qu'ils jouent.

«La musique n'est pas seulement l'oreille»
Claude Samuel, responsable des concours internationaux de la Ville de Paris

La vision est un sens qui domine tous les autres, et les juges de concours ne font pas exception à la règle. Lorsqu'il s'agit de départager des musiciens classiques à la technique impeccable, la tâche est encore plus compliquée. «La musique n'est pas seulement l'oreille. Dans les concours, la vision est importante également. On juge un tout, confirme Claude Samuel, responsable des concours internationaux de la Ville de Paris. On essaie de reproduire dans les concours la vraie vie de la musique, comme elle est présentée dans les concerts.»

Certains organisent des concours de musique classique dans lesquels le jury ne voit pas l'artiste, comme au premier tour de l'émission «The Voice». Ils peuvent ainsi limiter leur jugement à la qualité du son. «À mon avis, il manque une dimension, il est important de voir comment l'artiste se comporte, sa présence», estime Claude Samuel.

«Il y a un réel fossé entre ce que les gens prétendent valoriser - ce qu'ils pensent valoriser - et ce qui est réellement jugé lors de ces importantes évaluations», souligne Chia-Jung Tsay. «Je ne dirais pas nécessairement que cela révèle un jugement superficiel. Il y a quelque chose dans l'information visuelle qui permet de transmettre plus efficacement des signaux comme la passion, l'implication ou la créativité. Ces éléments sont essentiels à une performance de grande qualité.»
L'habit fait le moine

L'étude s'intéresse au domaine très particulier des concours de musique classique. Mais elle nous rappelle que nous devons être plus attentifs à notre tendance à dépendre des informations visuelles au détriment du contenu, que nous pensons pourtant plus pertinent dans nos prises de décisions.

«Finalement, on se fie aux apparences. On préfère les cadeaux bien emballés, tomber amoureux au premier regard, et voter pour les politiques qui ont l'air les plus compétents. La vie quotidienne est pleine d'exemples montrant comment les informations visuelles peuvent avoir un effet puissant sur la cognition, de la perception que nous avons de nous-mêmes au jugement en tant que consommateur», rappelle l'auteur de l'étude, qui souhaiterait poursuivre ses recherches sur l'influence de la perception visuelle sur le recrutement professionnel et sur la politique.

vendredi 23 août 2013

Vendredi 23 aout : Avoir juste quatre semaines et se faire déjà traiter de chenapan dans toute la presse ?

http://www.romandie.com/m/news/n.asp?n=Le_prince_George_quatre_semaines_est_un_chenapan_selon_William31190820132132.asp

Le prince George, quatre semaines, est un "chenapan", selon William

Le fils du prince William d'Angleterre et de Kate, né le 22 juillet, est "un peu chenapan", a reconnu son père dans sa première interview depuis la naissance du prince George. Il a aussi confié que la paternité l'avait changé.
Le prince de Cambridge, troisième dans l'ordre de succession au trône d'Angleterre, "me rappelle soit mon frère (Harry) soit moi quand j'étais plus jeune; je ne sais plus qui exactement. Mais il va très bien", a déclaré William à CNN, dont des extraits ont été diffusés lundi par les médias britanniques.
Le nouveau-né est "un petit bagarreur. Il gigote beaucoup", a ajouté le prince William, visiblement détendu et très souriant lors de l'interview dans le jardin fleuri du palais de Kensington, la résidence londonienne du couple.
"Il ne veut pas beaucoup dormir, ce qui est un peu un problème", a-t-il poursuivi. Il a toutefois reconnu ne pas se lever la nuit autant que son épouse, qui fait "un boulot fantastique".
Expérience émotionnelle
Le prince William, 31 ans et deuxième dans l'ordre de succession, a affirmé que la paternité l'avait déjà changé: "J'ai vécu une nouvelle expérience émotionnelle ces dernières semaines. Je ne pensais pas ressentir ce que j'ai éprouvé. Et même si cela fait peu de temps, je réagis différemment émotionnellement à beaucoup de choses."
Il a aussi dit sa fierté et sa joie de présenter, avec sa femme, leur fils devant les journalistes du monde entier, le jour de leur sortie de la maternité St Mary à Londres.
"Je pense que je planais de toute façon. Comme tous les nouveaux parents le savent, l'on est très heureux de présenter son enfant et de prétendre qu'il est le plus beau du monde", a-t-il expliqué. "Je suis juste content qu'il n'a pas crié à tue-tête à ce moment-là", a-t-il ajouté.

Jeudi 22 aout : A Bordeaux, un travail à la journée pour sortir les jeunes de l'errance

http://www.lemonde.fr/societe/portfolio/2013/08/19/a-bordeaux-un-travail-a-la-journees-pour-sortir-des-jeunes-de-l-errance_3463384_3224.html

A Bordeaux, depuis un an, des missions de travail à la journée ont séduit une quarantaine de jeunes en grande précarité. Mis en place par le Comité d'éthique et d'information sur la drogue (CEID), le dispositif est adapté d'un programme né au Québec en 2000.
Pour ces jeunes de 18 à 25 ans qui ne sont ni en emploi, ni en formation, ni au chômage, ce dispositif de travail alternatif payé à la journée (Tapaj) offre une alternative à la manche et permet de renouer avec le monde du travail.

L'originalité de Tapaj réside aussi dans sa progressivité. Ceux qui le veulent peuvent s'engager sur des contrats un peu plus longs. Il a fallu trois ans à l'association pour convaincre les partenaires institutionnels et privés de la pertinence de sa démarche.

Les premiers retours sontencourageants. Une dizaine de jeunes parmi les plus assidus du programme ont intégré des chantiers d'insertion "classiques", ou sont en cours de formation.

mercredi 21 août 2013

Mercredi 21 aout : Paludisme, bientôt un vaccin efficace à 100%

http://www.metronews.fr/info/paludisme-bientot-un-vaccin-efficace-a-100/mmhi!QqeajggRio3oU/

Paludisme : le vaccin de l'espoir

MALARIA - Un laboratoire américain a fait part de résultats très prometteurs sur un vaccin candidat contre le paludisme. S'il ne s'agit que des premiers essais cliniques, son niveau inégalé de protection permettrait d'éradiquer cette maladie qui fait des ravages notamment en Afrique subsaharienne.

Le paludisme, cette maladie aux 600 000 morts par an, ne sera-t-elle bientôt plus qu'un mauvais souvenir ? C'est en tout cas la promesse que pourrait faire le laboratoire Sanaria, qui teste actuellement un vaccin. Actuellement au stade d'essai clinique, ce dernier montre des résultats très encourageants et "sans précédents" : il a permis d'obtenir jusqu'à 100% de protection chez six des neuf adultes ayant reçu la plus forte dose.
Ce vaccin est fabriqué à partir d'un grand nombre de parasites affaiblis responsables du paludisme. Ces derniers sont transmis par les moustiques femelles de l'espèce Anophèle, particulièrement virulents en Afrique subsaharienne. "Bien que nous soyons encore aux premiers stades du développement, nous pensons que ce vaccin permettra d'éliminer le paludisme", estime dans un communiqué Stephen Hoffman, PDG de Sanaria.
Plus efficace que les autres vaccins candidats

Pour pouvoir l'élaborer, le laboratoire a bénéficié des financements de l'Institut national américain des allergies et des maladies infectieuses (NIAD), du Naval Medical Center et d'autres organismes aux Etats-Unis, en Europe et en Afrique. "Les scientifiques s'efforcent de produire un vaccin anti-paludéen depuis 30 ans et maintenant ces résultats montrent que nous avons un vaccin sûr, injectable et qui peut sauver des millions de vies", ajoute Stephen Hoffman.

Jusqu'ici aucun autre vaccin en cours d'essai n'avait réussi à obtenir une protection aussi optimale. Le vaccin anti-paludéen le plus avancé aujourd'hui a été développé par l'ONG PATH, le laboratoire pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline et la fondation Gates. Du nom de "RTS,S", il a fait l'objet d'un essai clinique de phase 3 en 2012. Mais il ne s'est pas avéré aussi efficace que prévu car les résultats ont montré qu'il n'a permis de protéger que 31% des nourrissons et 56% des enfants un peu plus âgés.
Une production trop coûteuse

Mais malgré ce niveau sans précédent de protection, l'équipe scientifique doit s'assurer avec des prochains tests que cette immunisation est durable et efficace contre les multiples variantes du parasite. À cette fin, plusieurs petits essais cliniques vont être menés en Afrique, en Allemagne et aux Etats-Unis. Les chercheurs testeront différentes fréquences de vaccination avec l'objectif d'obtenir une protection de 100% avec moins de cinq doses du vaccin.

Mais avant même de penser une future commercialisation, plusieurs difficultés se posent quant à sa production : le laboratoire Sanaria devra accélérer le processus de fabrication, qui mobilise déjà beaucoup de techniciens. Autre difficulté, le vaccin doit être conservé dans de l'azote liquide ce qui pourrait poser problème dans les pays en développement. Enfin, faire des injections à des nourrissons dont les veines sont difficiles à trouver pourrait compliquer une campagne de vaccination à grande échelle. 
Qu'est-ce que le paludisme ?
Selon l'Organisation mondiale de la Santé, le paludisme, également appelé Malaria, est dû à un parasite, le Plasmodium. Ce dernier se transmet par les moustiques qui en sont porteurs : une femelle moustique du genre Anopheles. Chez l’être humain, ces parasites se multiplient dans le foie puis s’attaquent aux globules rouges. La maladie se manifeste par de la fièvre, des maux de tête et des vomissements. En l’absence de traitement, le paludisme peut entraîner rapidement le décès par les troubles circulatoires qu’il provoque. Il n'existe actuellement pas de vaccin capable de s'en protéger, les principales mesures de lutte contre le paludisme prévoyant un traitement rapide et efficace par des associations médicamenteuses comportant de l’artémisinine, l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide et la pulvérisation d'insecticide. Mais un vaccin est très attendu puisque dans de nombreuses régions du monde, les parasites sont devenus résistants à plusieurs médicaments antipaludéens. La Journée mondiale de lutte contre le paludisme est célébrée chaque année le 25 avril.
 

mardi 20 août 2013

Mardi 20 aout : Le sport pour les personnes âgées crée de l'emploi !

http://www.franceinfo.fr/economie/des-entrepreneurs-qui-changent-le-monde/jean-michel-ricard-siel-bleu-le-sport-pour-les-personnes-agees-ca-cree-

"Des entrepreneurs qui changent le monde" : des chefs d'entreprise qui font passer l'intérêt général avant la recherche du profit. Jean-Michel Ricard a fondé Siel Bleu, un groupe associatif qui fait faire du sport aux personnes âgées et aux malades. Siel Bleu, fondé par deux amis, Jean-Michel Ricard et Jean-Daniel Muller, propose des activités physiques douces pour aider les personnes âgées à conserver leur autonomie. Cette structure associative emploie environ 300 personnes, dont 90% de professeurs d'éducation physique, et travaille avec les hôpitaux, les maisons de retraite, mais suit aussi des personnes âgées à leur domicile. L'association a mis en place des activités dans le cadre de maladies chroniques et pathologies lourdes, comme le diabète, la sclérose en plaques ou le cancer. A voir aussi le site du Mouves, le mouvement des entrepreneurs sociaux et celui de France Active, un réseau qui aide les personnes en difficulté à créer leur entreprise individuelle et qui finance les entreprises solidaires (insertion par l'activité économique, associations d'utilité sociale).

mardi 13 août 2013

Mardi 13 aout : Hyperloop, le projet de TGV supersonique dévoilé !

http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/08/13/hyperloop-le-projet-de-tgv-supersonique-devoile_3460676_3234.html

Après plusieurs mois d'incertitude, le milliardaire américain Elon Musk a finalement dissipé les doutes sur la crédibilité de son projet baptisé "Hyperloop", en dévoilant lundi 12 août une première esquisse de ce qui pourrait devenir le "cinquième moyen de transport moderne", après l'avion, le train, l'automobile et le bateau à moteur. Evoqué pour la première fois en juillet 2012, ce système révolutionnaire de transport supersonique à mi-chemin entre le Concorde et le chemin de fer, capable d'atteindre la vitesse de 1 220 km/h, commençait à prendre des allures de chimère. Assurant s'être "tiré une balle dans le pied" avec ce projet, Elon Musk avait indiqué au début d'août n'avoir aucune intention de construire l'Hyperloop, préférant se concentrer sur ses deux entreprises, Tesla (voitures électriques) et SpaceX (fusées). Lire : "Hyperloop, le pari fou du PDG de Tesla, le 'génie' Elon Musk" Le cofondateur de PayPal a pourtant tenu sa promesse en présentant le 12 août un document de 57 pages sobrement intitulé "Hyperloop Alpha", première pierre d'un projet qui pourrait selon lui aboutir d'ici une dizaine d'années. VINGT EUROS L'ALLER SIMPLE "L'Hyperloop consiste en un tube à basse pressurisation au sein duquel des capsules sont transportées à faible et à grande vitesse, reposant sur des coussins d'air pressurisé", détaille le document, issu du travail conjugué des équipes de Tesla et de SpaceX. Les capsules seraient propulsées grâce à un champ magnétique généré par une version du moteur électrique utilisé sur la voiture électrique Tesla S, alimenté par l'énergie solaire. La sensation à bord serait proche de celle d'un avion. "Ce serait doux, comme voler sur l'air". A en croire ce document, le projet n'est pas guidé que par la folie des grandeurs de son inventeur. Il permettrait également de réaliser d'importantes économies sur les trajets inférieurs à 1 500 kilomètres. Elon Musk envisage d'ailleurs très sérieusement de relier en trente-cinq minutes Los Angeles et San Francisco, éloignés d'environ 600 kilomètres, pour un coût total de 6 milliards de dollars. Soit dix fois moins que les 68 milliards du projet de train à grande vitesse récemment approuvé par les autorités californiennes, auquel s'est vivement opposé Elon Musk. Et bien plus rapide que les deux heures quarante de son futur trajet. Pour un aller simple de 20 dollars, une capsule de vingt passagers pourrait partir toutes les trente secondes pour traverser la Californie en parallèle de la très encombrée autoroute I5. En outre, l'Hyperloop serait beaucoup moins vulnérable aux séismes, très fréquents en Californie, et peu exposé aux accidents, "car il ne peut pas s'écraser ou dérailler". Restent deux motifs d'incertitude. D'une part, la volonté des autorités californiennes de revenir sur leur décision pour se lancer dans un tel projet. Mais surtout, le degré d'implication personnelle d'Elon Musk, qui pourrait peser dans la balance. Après avoir assuré plusieurs fois être "trop occupé" pour construire lui-même l'Hyperloop, le jeune milliardaire a laissé entendre lundi qu'il pourrait prendre en charge le lancement du projet, "avant de transmettre les rênes à quelqu'un d'autre". Le document de présentation est d'ailleurs clair sur ce point : répétant à plusieurs reprises que le projet comporte "sans aucun doute des erreurs et des éléments à optimiser", M. Musk invite toutes les bonnes volontés à lui soumettre leurs idées, sur le modèle de l'open source. "Je suis tenté de créer au moins un prototype de démonstration, a-t-il toutefois reconnu. Je n'essaie pas de faire des tonnes d'argent avec ça, mais j'aimerais que [ce projet] devienne réalité et je pense que cela aiderait si je faisais un modèle."