jeudi 28 novembre 2013

Vendredi 29 novembre : L'étonnante efficacité énergétique de la paille

http://www.lefigaro.fr/sciences/2013/11/08/01008-20131108ARTFIG00577-l-etonnante-efficacite-energetique-de-la-paille.php

L'étonnante efficacité énergétique de la paille
Lorsqu'on parle de production énergétique à partir de la biomasse, c'est au bois qu'on fait le plus souvent référence. Désormais il faut y ajouter la paille.
Les bottes de paille rectangulaires de près de 400 kg sont automatiquement positionnées sur quatre rampes méca­niques. Dans un ballet incessant et cadencé, elles sont tractées les unes après les autres dans de longs tunnels et déchiquetées avant de tomber dans le foyer de l'énorme chaudière. Lorsqu'on parle de production énergétique à partir de la biomasse, c'est au bois qu'on fait le plus souvent référence. Désormais il faut y ajouter la paille. La ville de Pécs, située à 200 km au sud de Budapest (Hongrie) à une encablure de la frontière croate, vient ainsi de se doter de la plus grande centrale thermique européenne de cogénération alimentée par un carburant composé certes de bois mais aussi de paille.

Installée et pilotée par l'entreprise Dalkia, l'usine alimente le réseau de chaleur de quelque 120.000 habitants sur les 150.000 que compte la ville. Elle génère également de l'électricité avec une puissance installée de 35 MW. Une victoire pour le maire, qui prétend au titre de ville la plus «verte» pour sa municipalité. Une belle réussite, estime de son côté la ministre hongroise de l'environnement, qui réduit ainsi sa facture de gaz, renforce l'autonomie énergétique du pays, diminue les émissions de gaz à effet de serre de 150.000 tonnes de CO2 et, enfin, crée des emplois locaux et des revenus supplémentaires pour les fermiers.

Dans un rayon de 100 kilomètres, des accords ont été passés avec près de 450 agriculteurs qui fourniront tout au long de l'année les 250.000 tonnes de paille nécessaires à l'entreprise pour produire 60 % de l'énergie. Il faut parallèlement 450.000 tonnes de bois pour produire les 40 % restants. Un écart considérable de volume qui s'explique par le fait que la paille a un pouvoir calorifique supérieur à celui du bois, une matière première en général plus humide.
Dans le monde, la biomasse représente aujourd'hui environ 10 % des besoins en énergie
«Maintenant que l'on a mis au point une usine de cette envergure malgré une technique complexe, nous envisageons d'exporter ce modèle partout où c'est possible, explique Franck Lacroix, le président de Dalkia, qui parie sur l'usage de la biomasse dans le mix énergétique de nombreux pays. La biomasse offre l'avantage extraordinaire d'être une énergie du territoire à usage local et très pertinente en cogénération, qui améliore en outre l'efficacité de 15 %.»
Dans le monde, la biomasse représente aujourd'hui environ 10 % des besoins en énergie, les deux tiers étant consacrés à la cuisine et au chauffage. En France, la biomasse compte pour 47 % des énergies renouvelables avec une écrasante supériorité du bois, dont seulement 10 % sous forme de chaufferies collectives, le reste correspond aux poêles à bois familiaux.

Peut-on imaginer que la paille ait un avenir dans l'Hexagone? Pour l'heure, il n'existe que de petites unités, l'une à Troyes, mise en place par l'entreprise, et quelques autres organisées par des regroupements d'agriculteurs qui recyclent ainsi un sous-produit qu'ils ne peuvent pas valoriser autrement. Mais brûler de la paille suppose que cela n'entre pas en concurrence avec d'autres usages et que cela soit assez rentable par rapport aux autres combustibles.


L'utilisation de la biomasse donne en tout cas lieu à toutes sortes d'expérimentations. C'est ainsi que Dalkia monte de petites unités avec des entreprises qui souhaitent recycler leurs déchets et produire leur propre énergie. C'est le cas avec l'entreprise française agroalimentaire Limagrain, qui transforme en énergie la rafle du maïs (ce qui reste lorsqu'on a enlevé les grains). Mais également en Hollande avec du marc de café, en Écosse avec les résidus de malt dans une usine de whisky, ou encore au Maroc avec des noyaux d'olive…

Jeudi 28 novembre : Les grands-parents sont très importants dans la vie des enfants

http://www.franceinfo.fr/education-jeunesse/modes-de-vie/l-importance-des-grands-parents-1176339-2013-10-14
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Le colloque de l'Ecole des grands-parents européens ouvre ce lundi. L'occasion de rappeler à quel point leur présence est importante pour le développement des enfants, petits ou grands. Les explications de Christilla Pellé-Douël, journaliste à Psychologies magazine

Les grands-parents sont très importants dans la vie des enfants © Maxppp
Les grands parents sont en effet un facteur d'équilibre tellement important qu'il existe des associations qui proposent de mettre en relation personnes âgées et jeunes parents lorsque les grands-parents sont absents ou vivent trop loin.

Les grands-parents sont pour les enfants le témoignage vivants de leurs origines.

Leur présence indique aux petits qu'eux et leurs parents ne sont pas issus de nulle part, mais qu'il y a succession des générations. Ce sont eux qui pourront raconter l'histoire de la famille, remonter aux origines, témoigner de l'existence des générations antérieures. Ils sont témoins du temps passé, mais ils permettent aussi d'ancrer les représentations de l'enfant  dans l'espace, de dire d'où vient la famille, de quelle région, de quel pays. Bref, ils sont des points de repère essentiels pour permettre aux enfants de se construire une identité.

Leur rôle dans l'éducation

Les grands-parents ont une place à part. Ils sont souvent plus disponibles, si ce n'est en temps, car beaucoup d'entre eux ont encore des activités professionnelles, du moins en patience, en écoute. Les grands-parents n'ont pas de responsabilité éducative sur les épaules, du coup, ils peuvent paradoxalement endosser une présence éducative importante, sans stress, sans contrainte, prendre en charge des domaines dans lesquels les parents n'ont pas le temps de s'investir.
Il existe aujourd'hui beaucoup de grands-parents qui, lorsqu'ils le peuvent, emmènent leur petits-enfants en voyage ou au spectacle. Ils sont aussi souvent les rassembleurs de la famille, ceux chez qui se déroulent des réunions qui permettent aux petits-enfants de retrouver leurs cousins, leurs oncle et tantes...

Une présence rassurante

Leur présence est la garantie de la solidité des liens, surtout à l'heure de la multiplication des divorces. Ils offrent un soutien rassurant et sont incontestablement un recours pour les ados en cas de conflit important avec les parents. Avec eux, porteurs d'expérience, qui ont élevé les parents de l'ado, il est plus facile de parler, car l'enjeu est moindre.
Du côté des grands-parents, on peut espérer écoute, compréhension et pas de jugement trop rapide. Les grands-parents peuvent d'ailleurs prendre le relais pendant un temps si les tensions sont trop importantes. Et lors d'une séparation, ils  aident à surmonter l'épreuve, parfois par leur simple existence, lorsqu'un des deux parents est absent ou en cas de conflit.
Ils demeurent un point stable, rassurant, dans l'univers chamboulé des enfants. Bien sûr, l'époque des grands-parents confiture a disparu, les grands-parents sont plus jeunes, plus actifs plus longtemps, ils ont eux-mêmes leurs occupations, leurs activités et pas forcément envie de servir de nounou de remplacement, mais leur place et leur rôle dans la constellation familiale est fondamentale.

lundi 25 novembre 2013

Mercredi 27 novembre : Basket - Euroligue : Nanterre ne touche plus terre !

http://mobile.lepoint.fr/sport/basket-euroligue-nanterre-ne-touche-plus-terre-08-11-2013-1753791_26.php

VIDÉO. Basket - Euroligue : Nanterre ne touche plus terre !

En battant Kiev (80-61) pour leur quatrième match d'Euroligue, les Franciliens peuvent rêver au Top 16, la deuxième phase de la compétition.

A l'image de la défense de Passave-Duteil, Nanterre a surclassé les Ukrainiens de Kiev.
A l'image de la défense de Passave-Duteil, Nanterre a surclassé les Ukrainiens de Kiev. FRANCK FIFE / AFP
A la surprise générale en juin dernier, Nanterre (la JSF) est devenu le tube de l'été du basket français. Cinq mois plus tard, la révélation de l'année s'est exportée sur la scène européenne. Et ça marche ! Après la victoire détonante à Barcelone (67-71), la JSF accueillait Kiev et s'est offert un festival, flirtant même avec les 30 points d'avance à la mi-temps. En s'imposant de 19 points (80-61), le club peut rêver au Top 16, niveau qu'aucun club français n'a atteint depuis six ans !
Une première mi-temps stratosphérique
Le début de match est aussi rapide que l'ascension fulgurante de ce club passé en vingt ans des divisions amateurs au meilleur niveau hexagonal. Il faut en effet attendre treize minutes de jeu pour que leur adversaire du soir, Kiev, franchisse la barre des dix points... En face, les Franciliens déroulent avec peu de dribles, une défense de fer et un collectif qui fonctionne à merveille, leur point fort. Résultat : l'écart creusé par la JSF est digne d'une correction avec 19 points d'avance à l'issue du premier quart-temps (27-8), et 28 points à la mi-temps (51-23). Le tout, avec des statistiques que ne renierait pas une équipe de NBA : sept joueurs ont inscrit au moins un point, le taux de réussite à deux points est de 53 % et de 67 % à trois points (8/12) !
Alors, certes, les Ukrainiens n'ont ni le palmarès du CSKA Moscou (que Nanterre a accroché 59-62 à domicile), ni le prestige du Barça (deux fois vainqueur de l'épreuve). Mais avec 12 millions d'euros de budget - contre 4,5 millions pour la JSF - et une victoire de prestige face au Partizan Belgrade (seul équipe à avoir battu Nanterre cette saison, 73-43), Kiev est loin de faire de la figuration dans cette compétition. Enfin... Sauf face aux Franciliens ce vendredi soir ! Surtout en première mi-temps.
Kiev accélère, Nanterre s'envole
A la reprise pourtant, les hommes en bleu de Kiev accélèrent le rythme et font douter le collectif de Nanterre. Les Ukrainiens s'offrent coup sur coup trois tirs à trois points (Drozdov et Down par deux fois) avant que Je'kel Foster, auteur du panier décisif face à Barcelone, ne relance les siens en s'offrant un "and one" (deux points et un lancer franc). Avant le money time (les dix dernières minutes), la JSF a maîtrisé l'écart (+23 pts, 68-45). Alors, quand Lightly s'envole au dunk après une interception (33e), joueurs et public comprennent que leur équipe a fait le plus dur. D'ailleurs, comme seul homme, le public de la Halle Georges-Carpentier se met debout pour les deux dernières minutes d'un match au scénario décidément hors norme.
Le vent de fraîcheur sur le basket français
Avec cette victoire, Nanterre peut rêver du Top 16, la deuxième phase de cette compétition. Le club francilien n'écrit plus seulement son histoire mais celle du basket français. Le Top 16 ? Le Mans, Roanne, Nancy, l'ASVEL, Orléans, Cholet et Chalon y ont cru, sans réussite. En soit, la possibilité d'y croire est déjà un exploit. D'autant que Nanterre met en lumière les faiblesses du basket français tout en les exaltant. Illustration avec la Halle Georges-Carpentier, où le club a délocalisé ses rencontres européennes, une salle bien loin de son enceinte habituelle et sans commune mesure avec les standards du basket européen. Qu'importe : il y règne l'ambiance des grands soirs, un vrai chaudron que se sont appropriés autant les joueurs que leur public, sixième homme déterminant tout au long de la rencontre. Et on en redemande ! En attendant, la JSF reçoit Le Mans en championnat lundi prochain avec sérénité : les Franciliens restent sur une série de neuf succès consécutifs en Pro A.
REGARDEZ les meilleurs moments de la victoire de Nanterre : 


Mardi 26 novembre : La culture rapporte plus que la Mercedes Benz

http://www.liberation.fr/economie/2013/11/08/la-culture-rapporte-plus-que-la-mercedes-benz-benz-benz_945514

La culture rapporte plus que la Mercedes Benz


Cinquième secteur économique français, la culture pèse plus lourd que le luxe, l'automobile ou les télécommunications, révèle une étude qui détaille le poids de ses 9 familles dans une version très élargie.
Musique, théâtre, cinéma, livres mais également télévision, radio, presse, arts plastiques et visuels et jeux vidéo. Prise au sens large, la culture et la création pèsent aujourd’hui plus en France que l’automobile ou le luxe, selon une étude publiée jeudi. Le chiffre d’affaires direct des industries culturelles et créatives (ICC) en France est de 61,4 milliards d’euros contre 60,4 milliards pour l’automobile et 52,5 pour le luxe, selon l’étude réalisée par le cabinet EY (ex-Ernst&Young) qui se base sur des données 2011. Les «ICC» emploient 1,2 million de personnes soit 5% de l’emploi intérieur total, «des emplois qualifiés comme non qualifiés, qui attirent notamment les jeunes». Elles ont généré un chiffre d’affaires total de 74,6 milliards d’euros, si l’on ajoute celui généré par les activités indirectes (20% de l’ensemble).
Le «Panorama économique des industries culturelles et créatives» (ICC), premier du genre, a été réalisé à l’initiative de «France créative», nouvelle plateforme regroupant les acteurs des industries culturelles et créatives (Adami, Snep et Sacem pour la musique, Procirep pour le cinéma et la télévision, Fesac pour le spectacle vivant, etc.). Ils entendent promouvoir un discours positif sur la culture à destination du grand public et des décideurs, mais aussi peser de tout leur poids face aux géants du numérique, les Google, Apple, Facebook, Amazon et consorts. L’étude, préfacée notamment par huit anciens ministres de la Culture et l’actuelle Aurélie Filippetti, doit être présentée prochainement à l’Elysée et à Matignon.
TORDRE LE COU AUX IDÉES REÇUES
Un Français consacre en moyenne 9 heures par jour, week-end compris, à regarder la télévision, écouter de la musique, aller au spectacle, jouer à des jeux vidéo, lire, etc., relève EY. En 2011, les dépenses culturelles et de loisirs représentaient 8,4% des dépenses de consommation des ménages et 4% du PIB, plaçant la France au 2e rang des pays du G8 derrière les Etats-Unis.
L’objectif de l’étude est d’abord pédagogique: faire connaître la réalité économique des secteurs culturels, mais aussi tordre le cou à certaines idées reçues en France et à Bruxelles, selon lesquelles la culture est uniquement «un gouffre à financements et subventions publics», selon un connaisseur du dossier. «Les industries culturelles, peut-on lire sur le site «France Creative», sont une partie de la solution au défi national de la croissance et de l’emploi». Secteur par secteur, les arts graphiques et plastiques (musées, galeries, ventes d’art, design, architectes et décorateurs, etc.) arrivent en tête avec 19,8 milliards de chiffre d’affaires direct et connexe mais aussi en terme d’emplois (307.716). La télévision pèse 14,9 milliards d’euros et 176.467 emplois, la musique 8,6 milliards et 240.874 emplois, le spectacle vivant (théâtre, danse, opéra, spectacles musicaux, etc.) 8,4 milliards et 267.713 emplois, les jeux vidéo 5 milliards et 23.635 emplois ou encore le cinéma 4,4 milliards et 105.890 emplois.
DES LEADERS MONDIAUX BLEU-BLANC-ROUGE
L’étude relève encore que malgré la crise, le taux d’emploi en Europe des ICC a grimpé de 3,5% en moyenne par an entre 2000 et 2007. EY souligne encore leur rayonnement mondial avec des entreprises leaders comme Universal Music Group (filiale de Vivendi), Deezer, Hachette, tandis que le cinéma est le 2e exportateur mondial derrière les Etats-Unis et que le jeu vidéo réalise 80% de ses ventes à l’export. La France possède également le deuxième répertoire musical le plus diffusé au monde. «Les industries culturelles sont un secteur varié, dont les entreprises vont des grands groupes mondiaux comme Hachette aux autoentrepreneurs», souligne Jean-Noël Tronc, directeur général de la Sacem. Il y a des secteurs ignorés, comme la fabrication d’instruments de musique - filière championne d’ailleurs à l’export - ou les discothèques qui pèsent à eux deux près d’un milliard d’euros», ajoute-t-il. «Quand on nous parle d’excellence, on avance en général la pharmacie, l’aéronautique, le luxe, le tourisme, mais on cite rarement la culture, pourtant l’un des rares secteurs à avoir une balance commerciale positive», poursuit Marc Lhermitte, associé EY et auteur de l’étude. Une des explications tient aussi au fait que les ICC «ont intégré tôt les technologies numériques». Face à une industrie en déclin, «l’économie de la culture et de la création constitue, dit-il, un relais de croissance incontestable en pleine évolution et exportateur de valeurs fortes pour la France».
UN NOUVEL OUTIL D’INFLUENCE POUR LE «SOFT POWER» CULTUREL FRANÇAIS
Ce panorama doit également servir à ce que ces industries culturelles et créatives fassent mieux entendre leur voix auprès des pouvoirs publics et surtout de la Commission de Bruxelles qui sera renouvelée l’an prochain. Le débat récent sur l’inclusion ou non de l’exception culturelle au menu des négociations entre l’Europe et les Etats-Unis sur le traité de libre-échange ou encore le projet européen de communication cinéma ont mis en lumière les menaces potentielles qui pèsent sur ces secteurs et les aides dont ils bénéficient. Au-delà de la mise en valeur du poids économique de la culture qu’apporte ce panorama, il doit maintenant servir à fédérer les acteurs de ses différentes filières qui comptent bien ne pas en rester là et repasser à l’offensive sitôt que la nouvelle Commission européenne aura pris ses quartiers à Bruxelles à l’été prochain.



Lundi 25 novembre : Permis de conduire : les gestes de premier secours inscrits à l'examen ?

http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/11/07/01016-20131107ARTFIG00449-permis-de-conduire-les-gestes-de-premier-secours-inscrits-a-l-examen.php

Permis de conduire : les gestes de premier secours inscrits à l'examen ?
Un sénateur a déposé une proposition de loi pour créer une épreuve supplémentaire au permis de conduire, afin que les nouveaux conducteurs puissent sauver des vies lorsqu'ils sont confrontés à des accidents.
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Aux angles morts, aux «vérifications intérieures et extérieures», les 900.000 candidats annuels au permis de conduire devront peut-être bientôt ajouter les gestes de base des premiers secours. C'est le projet porté par le sénateurUMP des Alpes-Maritimes Jean-Pierre Leleux. Ce dernier souhaite créer une épreuve supplémentaire à l'examen du permis de conduire. Sa proposition a été adoptée mercredi par la commission des lois du Sénat. Elle sera examinée le 19 novembre.
De telles dispositions existent déjà en Suisse, en Allemagne et en Autriche. «Nous pourrions sauver de 250 à 300 vies par an», assure le sénateur. Environ 4000 personnes décèdent chaque année sur les routes. «Une partie de cette mortalité est due au temps d'attente avant l'arrivée des secours, qui dure en moyenne 15 minutes. Ce temps compte énormément», poursuit l'élu des Alpes-Maritimes.
Les modalités pratiques et le contenu exact de cette nouvelle épreuve n'ont pas encore été fixés. «Tout cela sera précisé dans le décret. Mais l'idée est de former les moniteurs d'auto-écoles à transmettre les gestes simples, basiques, des premiers secours.» Pas question donc d'apprendre à réanimer quelqu'un ou lui faire un massage cardiaque, mais plutôt de positionner un blessé en position latérale de sécurité quand cela est opportun, et d'être capable de juger dans quel cas agir. Dans certains cas, bouger ou manipuler un blessé peut lui être extrêmement dommageable.

De nombreuses questions restent en suspens

Former les moniteurs et réformer l'examen du permis pose cependant de réelles difficultés pratiques. Comment dégager du temps pour la formation des moniteurs et des examinateurs? Comment se déroulera l'examen des connaissances? S'agira-t-il de questions théoriques ou d'un examen pratique? Pour combien de points compteront ces savoirs spécifiques? Toutes ces questions restent en suspens. D'autant plus qu'en région parisienne, le système du passage de permis est déjà saturé et l'on manque d'examinateurs. Un candidat doit déjà patienter 90 jours en moyenne avant de se voir attribuer une date d'examen.
Le président du réseau d'auto-école CER est favorable à une telle réforme. «Nous essayons déjà de sensibiliser les candidats le plus possible aux gestes qui sauvent. Nous sommes prêts à nous adapter pour mettre en œuvre cette formation.» Certains moniteurs pourraient notamment apprendre auprès des associations agréées, type Croix-Rouge. Mais le responsable ne le cache pas, cette adaptation aura un prix et le coût du permis de conduire pourrait «très très légèrement» augmenter. Une hausse des tarifs que les candidats accueilleront peut-être sans trop rechigner, si cela leur permet, un jour, de sauver une vie.

jeudi 21 novembre 2013

Vendredi 22 novembre : L'avenir prometteur du déchiffrage de la pensée

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2013/11/08/21503-lavenir-prometteur-dechiffrage-pensee

L'avenir prometteur du déchiffrage de la pensée

Par figaro iconIsabelle Laffont - le 13/11/2013
AVIS D'EXPERT- Isabelle Laffont, professeur au département de médecine physique et de réadaptation au CHU de Montpellier, explique en quoi le décodage du signal cérébral peut s'avérer d'une grande aide, notamment pour la rééducation des personnes paralysées.
Le décodage du signal cérébral, qui s'apparente à un vrai «déchiffrage du cerveau», consiste à enregistrer l'activité émise par le cerveau pour en comprendre le fonctionnement et pour éventuellement utiliser cet enregistrement dans un but thérapeutique. On peut ainsi enregistrer l'activité électrique, qui correspond à l'activité descellules nerveuses, ou les modifications de la circulation sanguine locale (par l'intermédiaire des modifications de la température à la surface du cerveau ou du crâne), qui reflètent indirectement le fonctionnement de certaines zones du cerveau.
La précision de ces enregistrements est telle qu'il est possible de déterminer très finement les parties du cerveau en fonctionnement lorsqu'une personne réalise une tâche motrice, comme bouger les doigts par exemple, ou réalise une tâche cognitive, comme penser à certaines parties de son corps ou imaginer qu'elle bouge un de ses membres. Ces enregistrements peuvent se faire grâce à des électrodes implantées dans le cerveau, on parle alors d'interface cérébrale «invasive», ou grâce à un casque équipé d'électrodes, l'interface cérébrale dite «non invasive».
Ces techniques de décodage du signal cérébral ont bénéficié des progrès considérables réalisés ces dix dernières années dans le champ des technologies, avec l'élaboration de capteurs de plus en plus sophistiqués. Elles ont également bénéficié des progrès dans le domaine du traitement du signal, des neurosciences et de la médecine. Le signal cérébral ainsi décodé peut être utilisé pour piloter divers appareils destinés à suppléer une fonction perdue dans les suites d'un accident ou d'une maladie.
Après des affections neurologiques par exemple, certaines personnes peuvent être dans l'impossibilité de parler et de bouger, alors que leurs fonctions intellectuelles sont préservées. C'est le cas dans le Locked-In Syndrome ou «syndrome d'enfermement», qui fait le plus souvent suite à un accident vasculaire cérébral (AVC). Dans ces situations, l'interface cérébrale peut permettre à la personne de communiquer à nouveau en sélectionnant sur un écran des lettres pour composer un mot, puis une phrase. Ces systèmes sont encore très lents actuellement et les utilisateurs ne peuvent pas saisir plus de 2 à 3 lettres par mi­nute en moyenne. Ils sont également peu disponibles en France mais déjà commercialisés dans d'autres pays d'Europe. Les indications sont rares puisque, fort heureusement, la majorité des patients ayant une maladie neurologique gardent des capacités motrices minimales leur permettant de communiquer de façon plus simple. Ce «pilotage de l'ordinateur à la pensée» reste toutefois très prometteur pour les personnes les plus gravement atteintes.

Avenir prometteur

De la même façon, ces outils peuvent permettre à des personnes complètement paralysées (tétraplégiques, par exemple) de piloter un fauteuil roulant électrique et de retrouver ainsi des possibilités d'action sur leur environnement. Dans ces situations, l'interface cérébrale détecte le signal cérébral émis par la personne lorsqu'elle pense à sa main droite (pour tourner à droite), à sa main gauche (pour tourner à gauche) ou à ses pieds (pour faire avancer le fauteuil). Ces dispositifs sont encore très expérimentaux et ne sont pas commercialisés en France à ce jour.
Enfin, le fait de contrôler un curseur à l'écran par la pensée peut permettre de diriger le mouvement d'un bras robotisé par l'intermédiaire d'un écran d'ordinateur. Dans ce cas, les mouvements du bras sont en grande partie automatiques mais la personne peut déclencher la mise en mouvement du robot et contrôler partiellement ses mouvements afin, par exemple, de saisir un objet. Ces applications sont également très expérimentales.
Savoir enregistrer et décoder l'activité cérébrale ouvre des possibilités très prometteuses en rééducation. Il est actuellement possible d'apprendre à une personne à contrôler son activité cérébrale pour «rééduquer» certaines cellules nerveuses et «ré-entraîner» des zones de son cerveau touchées, par exemple, par un accident vasculaire. Les expérimentations dans ce domaine ont commencé il y a moins de trois ans dans plusieurs pays du monde. Les indications de ce type de rééducation sont encore mal connues et la réelle efficacité de ces méthodes est en cours d'évaluation. Mais elles suscitent beaucoup d'espoir dans le champ de la médecine physique et de réadaptation et de la neurologie.
Ces outils permettent également d'explorer la conscience de personnes non communicantes, à l'instar de ­celles qui se trouvent plongées dans le coma, et dont on ignorait jusqu'à présent le niveau de conscience. Dans ce cas, le principe est de réaliser une stimulation cognitive de l'individu et d'enregistrer la réponse sous la forme d'un signal cérébral qui peut nous renseigner sur la compréhension de la personne et sur ses capacités à établir une forme de communication.
Les applications «grand public» de l'interface cérébrale commencent à voir le jour et il existe quelques jeux commercialisés qui utilisent le signal cérébral pour agir soit sur un objet, soit sur un jeu vidéo. Ces applications ludiques concerneront bien évidemment aussi les personnes handicapées privées de motricité.
À terme, l'utilisation du signal cérébral devrait se généraliser, avec des applications dans le champ de la médecine et dans le champ du grand public. La mise au point d'interfaces cerveau-machine, de plus en plus sophistiquées et accessibles, ouvre des perspectives très intéressantes, en particulier dans le domaine de la rééducation, de la compensation des fonctions perdues et du loisir.
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Jeudi 21 novembre : Des «mouvements de foule» microscopiques reconstitués

http://www.lefigaro.fr/sciences/2013/11/07/01008-20131107ARTFIG00366-des-mouvements-de-foule-microscopiques-reconstitues.php

Des «mouvements de foule» microscopiques reconstitués
VIDÉO - Des physiciens français ont mis au point le premier dispositif expérimental permettant d'étudier précisément des particules artificielles capables de se déplacer spontanément en nuées, à l'instar des sauterelles ou de certains oiseaux.
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Des objets ont la particularité de se mouvoir de façon indépendante quand ils sont isolés et coordonnée lorsqu'ils sont assez proches les uns des autres. Un peu comme des sardines. À une échelle microscopique, on parle de «matière active». Cette nouvelle branche de la physique est un domaine de recherche en pleine expansion. Tant qu'il s'agit d'animaux, on peut suspecter que des processus cognitifs sont à l'œuvre (même s'ils ne sont pas forcément dominants). Mais on retrouve aussi ce phénomène chez certaines colonies de bactéries ou pour les filaments qui constituent le «squelette» des cellules.
«La question que se posent depuis une vingtaine d'années les physiciens est la suivante: est-il possible de comprendre uniquement avec des outils et des concepts de physique la dynamique à grande échelle de population d'individus ou d'objets autopropulsés?», résume Denis Bartolo, chercheur au laboratoire de physique de l'École normale supérieure de Lyon. Dans un article publié jeudi dans Nature, il présente avec ses collègues le premier dispositif expérimental parfaitement contrôlé permettant de tester les modèles théoriques établis jusqu'à présent.

Des «troupeaux» de billes

De petites billes en plastique isolantes de 5 microns de diamètre (un dixième de l'épaisseur d'un cheveu) baignent dans une huile conductrice. Lorsqu'on applique un fort courant électrique, cela provoque la rotation des sphères par des phénomènes électrostatiques - effet Quincke mis en évidence par le physicien allemand éponyme à la fin du XIXe.
Dans la vidéo ci-dessus, les billes se déplacent donc dans tous les sens, indépendamment les unes des autres, tant qu'elles sont assez espacées. Mais lorsque leur densité augmente, un mouvement collectif, parfaitement ordonné, se met en place. Sur un circuit, ce mouvement est rectiligne et uniforme lorsque la concentration en billes est suffisamment élevée: on parle de liquide polaire. Dans une enceinte carrée, c'est un vortex qui se forme (deuxième partie de la vidéo). Dans ce deuxième cas, on observe des différences de densité en billes qui dessinent une sorte de shuriken (étoiles métalliques utilisées par les ninjas). «On peine à expliquer la formation de cette structure pour le moment», commente Denis Bartolo.
Ces «troupeaux» de billes se forment alors qu'aucune force d'attraction ne s'exerce entre elles. «Lorsqu'on y réfléchit, c'est assez bizarre de voir un troupeau se former sans qu'aune interaction ne poussent les particules à se rapprocher», note le physicien. Les phénomènes de dynamique des fluides à l'œuvre jouent un rôle prépondérant. «Quand les billes se déplacent, elles font bouger le fluide autour d'elles, ce qui influence la trajectoire de leurs voisines.»
Ces nouveaux travaux fondamentaux n'ont pour l'instant pas d'application pratique évidente. «Il y a deux manières de faire de l'innovation: soit on tente de répondre à un besoin, soit on explore des pistes théoriques nouvelles sans idée préconçue de leur utilité future.» L'histoire de l'électricité, longtemps perçue comme une curiosité scientifique sans intérêt pratique, est là pour nous rappeler que la deuxième démarche peut se révéler étonnamment féconde.

Mercredi 20 novembre : Tableaux retrouvés en Allemagne : un Chagall inconnu dans le butin

http://m.leparisien.fr/societe/tableaux-retrouves-en-allemagne-un-chagall-inconnu-dans-le-butin-05-11-2013-3288625.php

Tableaux retrouvés en Allemagne : un Chagall inconnu dans le butin


Un tableau inconnu de Marc Chagall a été retrouvée parmi les 1406 oeuvres d'art spoliées par le régime nazi dans les années 1930 et retrouvées en février 2012 dans l'appartement d'un Munichois. AFP PHOTO / CHRISTOF STACHE
Parmi les quelque 1500 oeuvres d'art spoliées par le IIIème Reich, et récemment retrouvées à Munich, figurent plusieurs chefs-d'oeuvres inconnus. L'un d'eux est signé Marc Chagall, a indiqué ce mardi l'experte en histoire de l'art Meike Hoffmann, lors d'une conférence de presse à Augsbourg (sud de l'Allemagne). Il s'agit d'un tableau réalisé au milieu des années 1920 représentant une scène allégorique, comme souvent chez le peintre français d'origine russe qui a marqué l'art fauve et surréaliste du XXème siècle. Sa «valeur historique (est) particulièrement élevée» mais son origine reste inconnue, a ajoutée l'historienne.

A également été identifié un auto-portrait d'Otto Dix jusqu'ici jamais vu, a indiqué Mme Hoffmann (voir image ci-dessous). L'ensemble des oeuvres retrouvées - qui compte également du Manet, du Courbet, du Matisse, du Liebermann, du Renoir et du Toulouse-Lautrec - est «d'une qualité tout à fait extraordinaire» et leur découverte a «évidemment provoqué un sentiment de bonheur incroyable», a-t-elle ajouté.

1406 tableaux au total
Le nombre exact de tableaux, dessins, aquarelles, lithographies et gravures composant le trésor de Munich est de 1406, a précisé le parquet d'Augsbourg, chargé d'investiguer sur la façon dont cette collection a été constituée. Elle comprend plus exactement «121 oeuvres encadrées et 1285 sans cadre». Tous ont été retrouvés en «très bon état», la pièce la plus ancienne datant du XVIème siècle.

Une enquête a été ouverte pour «fraude fiscale» et «recel» d'oeuvres d'art à l'encontre de Cornelius Gurlitt, un Allemand de 80 ans qui a entassé dans son petit trois-pièces munichois toutes ces oeuvres collectées dans les années 1920-1930 à travers l'Europe par son père, Hildebrand Gurlitt, chargé de remplir les coffres des Nazis.

 – Autoportrait inconnu d'Otto Dix retrouvé à Munich en février 2012 (AFP)
Un butin découvert en février 2012
La difficulté sera de déterminer l'appartenance de chacune des pièces, comme celle de Chagall, pour la restituer à son ou ses propirétaires. Comme l'a expliqué Meike Hoffmann, «les recherches sur l'origine des oeuvres sont complexes et prennent beaucoup de temps».

Le procureur général d'Augsbourg, Reinhard Nemetz, a souligné qu'une partie des oeuvres appartenaient à l'art dit «dégénéré», celui des artistes honnis par le régime nazi, paradoxalement. Certaines d'entre elles auraient été volées à des familles juives, a-t-il précisé, sans indiquer leur valeur marchande.

Les autorités allemandes ont mis la main sur ce butin en perquisitionnant le domicile de Cornelius Gurlitt le 28 février 2012, et non en 2011, comme l'avait annoncé la presse allemande lundi. Les vingt-et-un mois de silence qui ont séparé cette découverte et sa révélation ont suscité une vive polémique en Allemagne. Un porte-parole de l'Etat fédéral a expliqué lundi que cette confidentialité était nécessaire à l'identification des proprétaires.
Une toile appartiendrait au grand-père d'Anne Sinclair

Les lecteurs de «21, rue de la Boétie», le livre dans lequel Anne Sinclair a retracé la vie de son grand-père Paul Rosenberg, savent que ce dernier était un grand collectionneur d'art. L'une des 1406 oeuvres retrouvées à Munich pourrait avoir fait partie de la collectiion de ce riche marchant juif, ami des plus grands avant-gardistes parisiens, qui a tenu une galerie dans le 8e arrondissement jusqu'en 1940. C'est cette année là qu'il a dû s'exiler pour échapper aux Nazis, sans parvenir à empêcher que ses quelque 400 oeuvres d'art ne finissent entre les mains des Allemands du IIème Reich.

Il s'agit d'un portrait de femme signé Henri Matisse datant du milieu des années 1920, selon l'experte Meike Hoffmann. Cette toile semble avoir été saisie à Libourne (Gironde) en 1942, a-t-elle précisé.

lundi 18 novembre 2013

Mardi 19 novembre : La Torche, capitale mondiale du stand up paddle

http://www.lemonde.fr/sport/article/2013/10/29/la-torche-capitale-mondiale-du-stand-up-paddle_3504935_3242.html

La Torche, capitale mondiale du stand up paddle
Lors d'une compétition de paddle à la Torche (Finistère), le 27 octobre 2013.
Lors d'une compétition de paddle à la Torche (Finistère), le 27 octobre 2013. | Ronan Gladu
La Torche (Finistère)
Envoyé spécial
Kai Lenny n'en revient pas. "Chez moi, quand il fait un temps pareil, il n'y a personne sur la plage ni dans l'eau" s'étonne le surfeur hawaïen devant le public présent aux premières journées de la Coupe du monde de stand up paddle ou SUP (sport pratiqué avec une planche de surf et une pagaie), ce week-end à la Torche. On pourrait objecter au jeune champion de 21 ans que l'archipel du Pacifique est sans doute davantage épargné des grandes dépressions de Terre-Neuve que la côte bretonne. N'empêche, le n°1 mondial, entre deux sessions dans les vagues, n'en démord pas : "tout ce vent, tout ce monde, c'est incroyable."
Dimanche 27 octobre, la presqu'île de la Torche, classée site naturel protégé, se donnait des allures de cinéma en plein air. A la différence près que les spectateurs avaient délaissé leurs voitures sur le grand parking aménagé près des dunes pourprendre place au plus près de l'action, sur les cailloux qui font face à la baie. Venuobserver la tempête qui s'annonçait, découvrir les meilleurs spécialistes de laplanète paddle ou faire une pause entre deux manifestations contre l'écotaxe, le public n'a pas été déçu du spectacle. "Je connais peu d'endroits où la mer est si puissante, où la houle déferle si violemment, on se croirait au large, constate Didier Lafitte, en charge du PC presse de l'événement. C'est hypnotique."

Le long de la bande de terre, le courant est fort. Près de ce chenal naturel qui permet aux surfeurs de remonter plus facilement vers les vagues, quelques"riders" s'activent sur leur SUP. Dans les vagues cassées par les rafales de vent, des dizaines d'autres foncent en windsurf, pendant que deux as de la glisse fontvoler leur kite, l'ancien champion du monde 2009 de la discipline Kevin Langeree et… Kai Lenny.

UN PARFAIT "WATERMAN"
Le phénomène de l'île de Maui, favori pour remporter le titre mondial de SUP décerné d'ici le 3 novembre à l'issue des cinq étapes de la saison (Hawaï, Brésil,Australie, Californie et la Torche), est l'un des surfeurs les plus talentueux et complets de sa génération. Un parfait "waterman", comme son célèbre ainé Laird Hamilton, le génial touche-à-tout de 49 ans qui passe le plus clair de son temps dans l'eau à expérimenter de nouvelles pratiques.
"Les Polynésiens utilisent le stand up paddle depuis toujours pour se déplacer,commercer d'un îlot à l'autre, mais Laird Hamilton a ouvert une nouvelle voie en 2005 en le transformant en véritable sport de vagues", explique le directeur de la Waterman League, le Britannique Tristan Boxford. Depuis 2009, une Coupe du monde de SUP récompense les meilleurs mondiaux, originaires le plus souvent du continent américain et de la zone Pacifique. En 2012, c'est le Brésilien Leco Salazar qui s'est adjugé le titre. Cette saison, Kai Lenny a pour principaux rivaux un autre Brésilien, Caio Vaz, et Kody Kerbox, de Maui tout comme lui.
Lors d'une compétition de paddle à la Torche (Finistère), le 27 octobre 2013.
Mais les Français n'ont pas tardé à prendre la vague. Notamment en Bretagne, riche en spots de "beach-break", ces vagues qui déferlent sur le sable, difficiles àsurfer car moins prévisibles que les "reef-brake", les vagues de fond rocheux ou corallien. "Le surf n'est plus une pratique marginale, il est désormais intégré au paysage local, confirme Ronan Chatain, l'organisateur de cette étape de Coupe du monde dans le Finistère. Et de rappeler : "il y a près de 2 500 kilomètres de côte en Bretagne pour 250 kms sur la côte basque !"
LES SPORTS DE HOULE
Chaque été, quelque 3 000 personnes se croisent dans les vestiaires de l'Ecole de surf de Bretagne (ESB), la structure montée en 1994 par Ronan Chatain et Didier Tirilly. L'ESB fédère aujourd'hui un ensemble de huit écoles spécialisées sur les sports de houle. Le site de la Torche est l'épicentre de ce réseau avec sescours de surf, windsurf, kite ou paddle, une boutique, un surfcamp, un pôle Espoir fréquenté par la génération montante du surf français. A l'image de Théo Vigouroux et Gaspard Larsonneur.
Théo, 21 ans, s'est mis au paddle à 18 ans, "un sport encore jeune, dans lequel je peux espérer percer." "J'ai la chance d'être du coin, d'avoir un sponsor [la marque de planches Naish] et de bénéficier des conseils du préparateur physique du pôle Espoir"explique le surfeur de Plomeur. Soudeur de profession, il n'a pas pour autant les moyens de se déplacer sur les autres étapes du circuit mondial. Gaspard, 19 ans, champion d'Europe 2012 de longboard, porte un autre regard sur le SUP. "Quand je les vois galérer avec leur pagaie pour aller chercher des vagues, ça ne donne pas envie. Ce n'est pas ma vision du surf plaisir"estime en revanche le Quimpérois.
Lors d'une compétition de paddle à la Torche (Finistère), le 27 octobre 2013.
Loin de cette querelle entre "anciens et modernes" - entre shortboard et paddle - qui anime la communauté des surfeurs, un nouveau marché se développe depuis 3-4 ans en France. "Le SUP affiche une croissance à deux chiffres. C'est le sport de glisse qui monte, à côté du marché du kite, stable, et du marché du windsurf, en déclin, détaille Yann Nguyen, responsable de Naish en France. Le paddle se démocratise partout, y compris en région parisienne et sur le lac d'Annecy, car c'est également un sport d'eau plate, une activité fitness."
COMPÉTITION DOMINÉE PAR LES BRÉSILIENNES
Un sport d'eau plate pour la balade, un sport de longue distance et de sprint aussi (les World Series) mais assurément un sport de houle, à en juger par les trajectoires des riders dans les vagues de l'Atlantique, pivotant dans les tubes à l'aide de leur longue pagaie.
partir de mercredi, les surfeurs issus des qualifications retrouvent dans le tableau final les 24 meilleurs spécialistes mondiaux de SUP. Une autre compétition, la "Na Kama Kai", met aux prises les moins de 16 ans. Une Coupe du monde féminine a par ailleurs vu le jour cette année, dominée pour le moment par les Brésiliennes Nicole Pacelli et Aline Adisaka et la Californienne Candice Appleby. Pour la première fois de son histoire, la Torche va donc décider du nom du vainqueur homme et femme de la saison 2013.
"Avec ce plateau international et cette ambiance, on se croirait revenu à la grande époque du funboard à la Torche"plaisante Laurent Etienne. Professeur d'EPS à la Guadeloupe, ce surfeur de 51 ans accompagne en baie d'Audierne son fils Léo (14 ans) et sa fille Tinina (16 ans), deux grands espoirs du surf français. Une grande époque que la star du paddle Kai Lenny n'a pas connue. Elle date des années 1980.