dimanche 29 juin 2014

Lundi 30 juin : Benneteau et Roger-Vasselin dans les traces de Noah et Leconte

http://mobile.lemonde.fr/roland-garros/article/2014/06/07/roland-garros-les-francais-benneteau-et-roger-vasselin-remportent-le-double_4434250_1616946.html
Les Français Julien Benneteau et Edouard Roger-Vasselin ont remporté samedi le double messieurs de Roland-Garros en dominant la paire espagnole composée de Marcel Granollers et Marc Lopez en deux manches 6-3, 7-6 (7/1). C'est la première fois depuis le succès de Yannick Noah et Henri Leconte en 1984 que des joueurs hexagonaux s'imposent dans cette épreuve.
L'an passé, Nicolas Mahut et Michaël Llodra s'étaient cassé les dents en finale sur les redoutables Américains Bob et Mike Bryan. Benneteau avait déjà remporté 9 titres en double et une médaille de bronze olympique tandis qu'il s'agit du huitième trophée pour Roger-Vasselin. C'est la première fois de leur carrière que les deux hommes remportent un tournoi du Grand Chelem.
« C'est un bonheur de gamin, c'est exceptionnel. Il n'y a pas de mots pour décrire cela. En plus c'est une victoire devant la famille et les amis », a réagi sous l'émotion Roger-Vasselin avant de recevoir la coupe des mains de Leconte. Les deux joueurs hexagonaux ont eu droit à une chaleureuse « Marseillaise » chantée par le public.
PLUS MORDANTS
Poussés par leurs supporteurs du court central, Benneteau et son compère ont attaqué la partie pied au plancher, se créant de multiples occasions de break (8 au total dans la première manche) dès le deuxième jeu de service de leurs adversaires. Les Espagnols tenaient bon mais ce n'était que partie remise pour les Français qui allait réussir à les faire plier en étant plus mordants sur les retours de service.
Dans le deuxième set, les Français prenaient une option sur la victoire finale en breakant d'entrée Granollers et Lopez. Mais les deux espagnols, sacrés en 2012 lors du Tournoi des maîtres à Londres, allaient revenir progressivement dans la partie en matraquant les Français à la volée. Ils chipaient un jeu de service au Français pour égaliser à 3 partout. Les Français redoublaient d'efforts mais leurs adversaires ne voulaient pas lâcher prise.
Il fallait attendre le tie break pour voir définitivement s'envoler Benneteau et Roger-Vasselin. Se sentant pousser des ailes dans ce jeu décisif, les Tricolores, qui avaient vécu ensemble la qualification de l'équipe de France en demi-finale de la Coupe Davis cette année, n'allaient laisser aucune chance à Granollers et Lopez.
Les deux joueurs n'ont pas caché leur joie après le match :
Edouard Roger-Vasselin : « C'est le meilleur moment de ma carrière, quasiment le meilleur moment de ma vie. Il n'y pas de mots pour décrire ça. C'était trop bon. Je pense que l'on a très bien abordé nos deux derniers matches.
On avait bien discuté avant la demi-finale, au sujet des émotions que l'on pourrait avoir.
La finale, c'est notre meilleur match de la quinzaine. On sentait la victoire qui s'approchait. On a été très bons en claquant des retours, bons aussi au service et bondissants au filet. Et on a réalisé un tie break monstrueux. »
Julien Benneteau : « Je suis persuadé que si j'avais gagné en simple le tournoi de Kuala Lumpur (en septembre 2013), je n'aurais pas ressenti la même émotion que celle-là, devant notre public. Je n'arrive pas à m'en rendre totalement compte.
C'est un super moment. Je rêvais de cela quand j'étais gamin.
C'était monumental, en particulier dans le tie break. Le fait que ce soit ici avec quasiment une tribune chacun pour nous, avec la Marseillaise sur le court et 30 ans après Yannick (Noah) et Henri (Leconte), cela fait beaucoup. J'ai de la chance.
Nous avons prouvé, avec Edouard, que nous étions capables de réaliser un gros coup dans un grand événement. »
 Julien Benneteau, né le 20 décembre 1981 à Bourg-en-Bresse (Ain), est un joueur français de tennis, professionnel depuis 20001Sur le circuit ATP, il a atteint 9 finales en simple mais n'en a remporté aucune, et a occupé la 26e place mondiale en 2012.
Son palmarès est plus riche en double avec une 12e place mondiale en 2014, la victoire à Roland-Garros en 2014 associée à Édouard Roger-Vasselin et au total 10 titres ATP sur 15 finales jouées, auxquels il faut ajouter une médaille de bronze lors des Jeux olympiques de Londres aux côtés de Richard Gasquet2. Il fait régulièrement partie de l’équipe de France de Coupe Davis depuis 20103 après une sélection en 2004 durant laquelle il n'avait pas joué.

Édouard Roger-Vasselin, né le 28 novembre 1983 à Gennevilliers, est un joueur de tennis français, professionnel depuis 2001.
Il a gagné huit titres ATP en double, dont l'édition 2014 de Roland-Garros aux côtés de Julien Benneteau, trente ans après la victoire de la paire Leconte-Noah sur l'ocre parisien.
En simple, il a atteint la finale de tournoi ATP en 2013 à Delray Beach et en 2014 à Chennai. Il est le fils de Christophe Roger-Vasselin, demi-finaliste à Roland-Garros en 1983. Il est, avec son père, l'un des trois « duos » père-fils ayant atteint le top 100 mondial. Il est également le petit fils de Georges Roger-Vasselin, créateur du Chèque-Restaurant1. Ayant grandi àLa Baule dans la Loire-Atlantique, Edouard est également un grand supporter du FC Nantes.

lundi 23 juin 2014

vendredi 27 juin : Les villes où l'on respire le mieux en Europe sont...

http://mobile.lepoint.fr/environnement/les-villes-ou-l-on-respire-le-mieux-en-europe-sont-06-06-2014-1833391_1927.php

Les villes où l'on respire le mieux en Europe sont...




Pour un grand bol d'air frais et (pas trop) pollué, préférez Manchester à Londres, Toulouse à Marseille et Bonn à Hanovre. C'est en tout cas ce qui ressort d'une étude menée par l'association française Respire et publiée cette semaine dans la revue We Demain. Principal critère retenu : le nombre de dépassements sur l'année 2011 des seuils sanitaires de particules fines (PM10), de dioxyde d'azote (NO2) et d'ozone (O3). Selon l'Agence européenne pour l'environnement, plus de 90 % des citadins de l'UE respirent de l'air pollué et jugé dangereux pour la santé.
Aucune ville française dans le top 40
Mais tous ne le respirent pas dans les mêmes quantités, d'où l'intérêt d'un tel classement qui met en évidence d'énormes écarts. Entre l'italienne Milan (272 dépassements annuels) et la roumaine Cluj-Napoca (0 dépassement et première ville du classement), les narines ont de quoi sentir la différence. Dans un précis méthodologique, l'association Respire relativise ces résultats en signalant que certaines villes, comme Cluj-Napoca, n'ont que quelques capteurs à disposition, ce qui peut éventuellement sous-estimer la pollution réelle. Dans d'autres cas, des conditions météorologiques ou géographiques peuvent être salutaires pour renouveler un air vicié.
Ces biais identifiés, le palmarès dessine une Europe à trois vitesses. Celle des villes modèles, avec moins d'un mois de pollution par an, au nord comme Édimbourg (2e), Bonn (10e), Dublin (14e), mais aussi au sud, comme en Espagne à Malaga (15e) et à Cordoue (23e). Celle où les pics de pollution ont lieu d'un à trois mois par an, comme Toulouse (47e), première ville française du classement, ou Lyon (55e). Et les lanternes rouges, où l'on respire mal parfois près de la moitié de l'année : Budapest (76e), Paris (84e) ou Rome (89e).
Avantage aux villes moyennes
D'une manière générale, on remarque que les pays où le parc de voitures roule majoritairement au diesel, comme en France ou en Italie, s'en sortent beaucoup moins bien que les pays où la proportion est inverse, comme au Royaume-Uni. Les cités de l'Est souffrent particulièrement d'une économie qui repose sur des centrales au charbon, comme la Pologne qui en tire la quasi-totalité de son électricité.
Plus les villes sont grandes et moins elles échappent à une pollution régulière, preuve que les transports en sont la cause majeure, même si d'autres secteurs - chauffage au bois, agriculture - peuvent détériorer la qualité de l'air. Les grandes agglomérations comme Londres ou Milan, qui ont mis en place des péages urbains, ne bénéficient pas d'un retour santé évident de cette mesure, le trafic se reportant souvent en proche périphérie. 
"La pollution n'a pas de frontière"
"Certaines villes ont mis en place des politiques de réduction de la pollution de l'air, qui devraient en inspirer d'autres, françaises par exemple. Mais l'efficacité de ces politiques reste toute relative, car la pollution n'a pas de frontière et se déplace sur des milliers de kilomètres, rendant nécessaire une politique au niveau européen, voire mondial", tire comme enseignement de son étude Respire.
Avant d'en arriver là, des efforts au niveau national pourraient être bénéfiques. La France est actuellement dans le viseur de la justice européenne pour non-respect des valeurs limites de particules dans une quinzaine d'agglomérations. Elle risque une amende d'un montant de l'ordre de plusieurs dizaines de millions d'euros par an, jusqu'à ce que les normes soient respectées. En mars, en pleins pics de pollution sur tout le territoire, l'association Écologie sans frontière a porté plainte contre X pour mise en danger de la vie d'autrui, face à ce qu'elle considère comme étant un "scandale sanitaire".
REGARDEZ. Le palmarès de la qualité de l'air en Europe par Respire/We Demain

jeudi 26 juin : L'Iconomie, la troisième révolution industrielle ?

http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/20140520trib000830873/iconomie-comment-penser-notre-futur-economique-et-social-.html

L'Iconomie, la troisième révolution industrielle ?

Pour survivre à la "3ème révolution industrielle", cette nouvelle économie qui nous déstabilise, Michel Volle a quelques idées. Note de lecture, par Jean-Paul Betbèze, Président Betbeze Conseil
Bas du formulaire
Avec son nouvel ouvrage, « l'Iconomie » (*), Michel Volle délivre une thèse décapante sur notre futur, en liaison avec les forces qui sous-tendent l'informatisation. Et, en même temps, il nous fournit les clefs analytiques de sa démarche, de manière très transparente. Il montre, compare et démonte. Pour avancer, il nous propose de comprendre ce qui va se passer dans les nouvelles relations entre production et consommation, bref de définir cette « troisième révolution industrielle » que nous vivons. Elle détruit et nous inquiète tous, bien sûr, mais elle nous donne les clefs de la solution, notamment pour les pays industrialisés. C'est donc un livre d'économie qui part de la révolution scientifique que nous vivons pour déboucher sur un message d'espoir, un message humaniste. Il nous propose, au fond, une nouvelle complémentarité entre la finesse et la sensibilité de l'homme et la capacité de traitement de la machine.
Une crise qui nous donne les moyens de la reconquête
Pour lui, cette révolution est celle de « l'informatisation », autrement dit de l'articulation toujours plus fine et rapide entre analyse, détection et satisfaction des besoins. Et c'est cette dynamique seule, si nous la maîtrisons et nous la comprenons bien, qui nous permettra de nous battre et de gagner, par rapport aux concurrents des pays industrialisés et surtout à ceux des pays émergents. Car, pour Michel Volle, cette iconomie qui explique notre crise nous donne en même temps les moyens de la reconquête.

L'auteur cite ses références : Bertrand Gille et (plus encore) Gilbert Simondon et ses oppositions : Jeremy Rifkin et (moins encore) Michel Serres. Il  ne dissimule pas ses choix ! Il parsème son travail de graphiques et de courbes de coût, notamment en montrant très clairement ce qu'est cette iconomie. C'est très utile car elle a la caractéristique singulière d'être uniquement à coûts fixes, donc de fonctionner avec un coût marginal nul. C'est là que tout change.

La vigilance permanente 
Cette iconomie nous fait entrer en effet dans un monde de rendements d'échelle croissants, et c'est alors le monopole mondial qui nous attend, activité par activité, sauf à nous différencier constamment des prestations offertes. C'est la situation de concurrence monopolistique qui est notre vraie solution par rapport au gigantisme venu, en plus, des pays à bas salaire. Mais cette concurrence monopolistique, combinaison de concurrence et de monopole vient seulement - dans ce monde de machines et de calculs - de chacun de nous, si et seulement si nous faisons ce qu'il faut.
En effet, la vraie différence ne vient plus du coût (puisque le coût marginal est nul) mais de l'attention portée par chacun au client. C'est obligatoire, puisque cette économie pardonne moins qu'aucune autre : elle est en effet l'économie du risque maximum puisque c'est une économie de coûts fixes ! Il faut être toujours plus gros pour exister dans ce monde sans frontière. Exister veut dire être constamment le meilleur, autrement les solutions d'un jour - qui mènent au succès, peuvent être dépassées, déclassées, refusées le lendemain. Si on ne suit pas, ne s'adapte pas en permanence, ne prépare pas le coup d'après, n'étonne pas constamment, on passe du monopole mondial au produit dépassé. Qui se souvient de Nokia et de Blackberry - ces idoles d'hier ? Pour gagner, il n'y a d'autre solution que la vigilance permanente, l'avance constante, en liaison avec « l'élitisme pour tous », autrement dit avec le meilleur apport de chacun à tous. Derrière ces shows des grands patrons de l'informatique, avec l'insurpassé Steve Jobs, il y a l'avancée constante, la surprise, la proximité et l'élégance.

Un message d'espoir
Dans ce monde globalisé et toujours plus informatisé, qui a donc tendance à être plus anonyme et impersonnel, c'est ainsi l'individu qui fera la différence.
« Pour qu'un changement du système sur lequel s'appuie une société puisse se produire, il ne suffit pas que les techniques soient disponibles. Plusieurs autres conditions sont nécessaires : il faut qu'une évolution de la sociologie ait modifié les rapports de pouvoir, que la philosophie ait légitimé les schèmes qui permettent de représenter des choses nouvelles, que la métaphysique des valeurs ait été bousculée, que les institutions enfin soient déstabilisées. Le changement se préparer sur tous les claviers de l'anthropologie » (p.32).
Derrière l'informatisation et sa logique, derrière ce risque du rabotage mondial des salaires et des prestations qui nous effraie, c'est en réalité chacun qui fait - en conscience - sa différence, la différence. Pour gagner dans la nouvelle concurrence internationale, il faut donc informatiser plus mais en individualisant beaucoup plus. Comme l'écrit Michel Volle :
« Pour que l'alliage du cerveau et de l'automate puisse être fécond, l'entreprise de l'iconomie a … besoin de stratèges lucides et d'animateurs. La France dispose ainsi d'un avantage que les économistes, dans leur jargon, qualifieront de « compétitif » mais qui résulte simplement du fait d'oser être soi-même, d'assumer ce que l'histoire a fait de nous et de savoir en tirer le meilleur parti » (page 194).
C'est donc un message d'espoir que nous donne ce livre, mais d'espoir rationnel - parce qu'exigeant. En même temps, il montre l'ensemble des changements à préparer et coordonner, écoles, entreprises, régions… pour réussir à sortir de cette crise, qui est en fait la lutte entre l'économie ancienne et celle qui naît. On aura reconnu l'iconomie.

(*) Michel Volle, Iconomie, Préface de Laurent Faibis,  Xerfi Economica 2014, 227 pages, 19 euros




mercredi 25 juin : Bonjour, j’habite le seul immeuble avec vue sur Roland-Garros

http://rolandgarros.blog.lemonde.fr/2014/06/07/bonjour-jhabite-le-seul-immeuble-avec-vue-sur-roland-garros/

Bonjour, j’habite le seul immeuble avec vue sur Roland-Garros

Voilà un moment que Troisième Balle était intrigué par ce drôle de bâtiment, plus haut que tous les autres du quartier, et que l'on voit depuis à peu près tous les coins de Roland-Garros. On a enfin pu aller sur la terrasse du dernier étage.
Bienvenue au 35, boulevard d'Auteuil, 92100, Boulogne-Billancourt. Le seul immeuble avec vue sur Roland-Garros. S'il n'y a que des routes et des arbres au nord du stade, le flanc sud est bordé de bâtiments qui sont tous limités à trois ou quatre étages. Tous, sauf un. Troisième Balle s'est hissé sur la terrasse du huitième étage de cet immeuble d'où l'on voit l'ensemble du site, notamment les courts 6, 8, et 10 (certains spectateurs achètent des places à 100 euros au marché noir pour accéder à ces courts...). En revanche, on ne voit que les tribunes des courts Suzanne-Lenglen (à gauche), Philippe-Chatrier (à droite) et n°1 (tout à droite).
Voyez plutôt.
Cliquez sur l'image ci-dessous pour l'agrandir.
Trois habitants de cet immeuble extrêmement bourgeois, dont un entraîneur de tennis employé par la Fédération française, qui vit donc en face de son bureau situé dans l'enceinte de Roland-Garros, racontent ce que c'est que d'habiter là.
Monsieur T., la cinquantaine"Quand il y a du boucan sur le central, on entend un grondement. Et on entend bien le speaker qui présente les joueurs et l'arbitre qui annonce le score. Les riverains râlent à cause du bruit, mais ça ne dure que trois semaines. Le reste de l'année, le stade est vide, il n'y a que la dizaine de joueurs qui vivent et s'entraînent ici, donc c'est super calme. Bon, c'est vrai que pendant le tournoi, inviter des gens à dîner est compliqué, parce que la rue est bloquée jusqu'à huit ou neuf heures du soir. C'est plus le Parc des princes qui pose problème en fait. C'est la guerre à chaque match du PSG, il y a des CRS partout qui empêchent les supporters de passer. Roland-Garros loue son parking aux VIP du Parc, avec un service de voituriers.
Normalement, il y a plein de pigeons ici, mais pendant un mois, la Fédé engage des éleveurs de faucons qui font peur aux pigeons, il n'y en a presque plus pendant le tournoi, il ne reste plus que les aventuriers. Il y a plein de terrasses où ont lieu des opérations de relations publiques au Village de Roland-Garros, et les pigeons, tu laisses deux secondes une assiette à l'extérieur... Alors on fait voler les faucons pendant trois quarts d'heure, et puis ils se reposent. Pendant un mois après Roland-Garros, les pigeons sentent encore la présence des faucons, mais après, ils reviennent.
Plein de télés et de sponsors cherchent des appartements à louer pour la quinzaine. Je loue ma terrasse à L'Equipe 21, parce qu'ils n'ont pas le droit de filmer à l'intérieur de Roland-Garros. Même dans la rue, devant Roland-Garros, ils n'ont pas le droit. Beaucoup de joueurs, parmi ceux qui habitent en France, sont à côté. Laurent Lokoli dort au Centre national d'entraînement, à l'intérieur de Roland-Garros. Édouard Roger-Vasselin habite dans le quartier. Et pas mal de personnalités habitent ici aussi. Jacques Balutin. Jean-Pierre Marielle est dans l'immeuble d'à côté. Patrick Sébastien a habité là."
Ci-dessus, la vue vers l'est. De gauche à droite, on peut voir le court Philippe-Chatrier, la tour Eiffel, le quartier Beaugrenelle, la tour Montparnasse, le stade Jean-Bouin, la tour Bouygues, et le Parc des Princes. Cliquez sur l'image pour l'agrandir.
Monsieur M., la soixantaine"Cet immeuble doit dater de 1928-29 [le stade a été construit en 1927]. Normalement, le règles d'urbanisme de cette zone interdisent les immeubles trop haut, mais à l'époque, il a dû y avoir une vacance entre deux règlements pendant deux mois, et un mec a déposé son permis de construire à ce moment-là. Et à mon avis, il a dû y avoir une enveloppe distribuée là où il fallait...
On ne voit pas les joueurs sur les grands courts, on les entend juste brailler. Certains habitants de l'immeuble laissent les fenêtres ouvertes et font autre chose, et quand ça gueule, ils vont devant la télé pour voir le ralenti des jolis points. L'agitation du tournoi ne nous gêne pas, on ne peut pas venir nous voir de toutes façons, il y a des barrières. Par contre, on craint le projet d'extension de Roland-Garros, et surtout le fait que des matches vont êtres joués le soir. On va entendre les gens hurler et les hauts-parleurs le soir. Vu qu'il y aura des tickets différents pour la session en journée et la session le soir, on va avoir un trafic de bagnoles pas possible.
On a l'impression d'un rouleau compresseur, les responsables du tournoi se foutent pas mal de ce qu'on peut dire. A la dernière réunion où je suis allé, Ysern [le directeur du tournoi, prénommé Gilbert] s'emmerdait comme un rat mort, le type de la mairie de Paris a passé son temps à faire éclater des bombes sur un petit jeu sur son téléphone, et le responsable de la mairie de Paris censé être un spécialiste des serres d'Auteuil ne savait pas combien de mètres carrés elles faisaient. Vous savez, à l'Ile de Ré, Bouygues coulait tranquillement ses piliers de béton alors que le débat n'était pas terminé, et l'État a suspendu le permis de construire du pont trois ans après sa construction..."
Madame D., la quatre-vingtaine, moins bavarde"C'est un bonheur d'entendre le bruit de Roland-Garros."
Henri Seckel

mardi 24 juin : Olympiades du vivre ensemble

http://www.leparisien.fr/espace-premium/yvelines-78/olympiades-du-vivre-ensemble-22-05-2014-3860367.php

Olympiades du vivre ensemble

Les Olympiades du Vivre Ensemble se déroulent samedi de 10 heures à 17 h 30 au stade et la piscine Montbauron, à Versailles. De l'athlétisme, des arts martiaux, du basket, du handball, du , de la , ou encore de l'équitation sont au programme pour des équipes de sportifs mixtes valides et en situation de handicap.

contact@vivre-ensemble78.com 24, allée Pierre-de-Coubertin
http://vivre-ensemble78.com/
L’Association Nouvelle du Vivre Ensemble a pour objet :
  • de favoriser le développement, l’intégration et l’insertion de personnes en situation de handicap quelque soit le handicap (psychique, sensoriel, physique, mental, social…);
  • de les représenter et de renforcer leur audience auprès des autorités publiques françaises et étrangères;
  • de les promouvoir auprès de donneurs d’ordre, d’associations et d’organismes publics ou privés, aussi bien français qu’étrangers;
  • de soutenir chacun de ses membres dans ses actions auprès des donneurs d’ordre,
  • d’organiser tous colloques, séminaires et rencontres, et de diffuser toutes publications en relation avec son objet et pouvant aussi parfaire l’information de ses membres et développer leurs relations avec leur environnement;
  • d’organiser des événements sportifs et/ou culturels et de mener toute action contribuant à l’intégration et l’insertion de personnes en situation de handicap quel que soit le handicap (psychique, sensoriel, physique, mental, social…). 
Le principe général des actions de l’association sera de privilégier autant que faire se peut le Vivre Ensemble c'est-à-dire la mixité entre valides, non-valides et personnes en situation de handicap, quel que soit le type de handicap : psychique, sensoriel, physique, mental, social…
Elle est en autre l’organisatrice des Olympiades du Vivre Ensemble en partenariat avec la mairie de Versailles et l’ADAPEI des Yvelines ainsi que diverses associations partenaires de l’événement qui rassemblent chaque année en mai près de 1000 personnes valides et non-valides pour une journée festive et sportive autour des valeurs fondamentales du sport : "Donner, recevoir, partager" 

Elle organise aussi du soutien scolaire en milieu défavorisé. 




lundi 23 juin : Les nouveaux modes de travail à l’ère du digital

http://www.rhinfo.com/actualites/article/details-articles/enm/25058_79-les-nouveaux-modes-de-travail-a-l-ere-du-digital
Les nouveaux modes de travail à l’ère du digital
RH Info
Orange Business Services et le cabinet de conseil Sia Partnerspublient une étude qui explore comment la « vague digitale » transforme les modes de travail des salariés et offre de nouvelles opportunités à l’entreprise dans sa relation avec ses clients et partenaires. Ce document repose notamment sur une étude menée en partenariat avec Sia Partners et Harris Interactive auprès de plus de 1 800 dirigeants d’entreprises dont des DSI et directeurs métier dans 5 pays européens.
Les nouveaux modes de travail pour améliorer la relation avec les clients
Le phénomène numérique a un effet sur les attentes des individus qui souhaitent aujourd’hui davantage de connectivité, de personnalisation et d’interaction dans leur relation avec les entreprises. L’étude souligne que 83% des entreprises européennes affirment que l’amélioration du service client est directement liée à l’usage des outils numériques. Le document revient sur l’expérience de BNP Paribas Wealth Management en Asie, qui a équipé ses forces de ventes de tablettes pour gérer la relation avec leurs clients qui sont toujours de plus en plus nomades.
Le travail à distance se diversifie avec l’émergence des « tiers-lieux »
Le travail flexible n’est pas seulement un moyen d’améliorer la qualité de vie des collaborateurs, c’est aussi un levier de productivité et d’optimisation des actifs immobiliers pour l’entreprise. L’étude révèle que le travail flexible est formalisé par un cadre légal chez 54% des sociétés européennes qui ont mis en place une politique de télétravail. Aussi, au-delà du domicile et du bureau, le télétravail prend de nouvelles formes avec une variété de lieux -publics ou mis à disposition par l’entreprise- pour accueillir les collaborateurs. On parle de « tiers-lieux» pour désigner ces nouveaux espaces.
L’entreprise s’ouvre à son écosystème dans un mode collaboratif
Co-création, co-travail, co-innovation… la collaboration est une réelle évolution des modes travail rendue possible grâce à la transformation numérique. Les entreprises étendent le travail collaboratif à un réseau toujours plus large de fournisseurs, clients et partenaires. Le « corpoworking » est une nouvelle tendance qui consiste à recevoir ses parties prenantes externes dans un lieu dédié. C’est le cas de la SNCF qui possède des espaces spécifiques – avec accès au Wi-Fi de la SNCF- dans ses nouveaux bureaux pour accueillir ses partenaires et ses clients. Au-delà des espaces, 74% des sociétés interrogées estiment capital ou souhaitable de mettre en place des outils collaboratifs ouverts à des collaborateurs extérieurs à l’entreprise.  
Les enjeux de sécurité sont une préoccupation majeure pour les entreprises
La mise en place de nouveaux modes de travail induit une transformation de l’infrastructure IT de l’entreprise et pose des questions autour de la sécurité et de la protection des ressources : 65% des entreprises interrogées affirment que la sécurité aura un impact dans les modes de travail dans les 3 prochaines années. En 2013, 62% des sociétés européennes ont mis en place une solution mobile sécurisée et 10% de plus projettent d’en déployer une en 2014. 
Des projets IT de plus en plus influencés par les directions métier  
Alors que pour 97% des entreprises, les responsables IT sont aujourd’hui les décideurs clés dans le choix de l’équipement et des solutions digitales, le livre blanc montre l’influence croissante des directions métiers dans les processus de prise de décision.
Ainsi, 36% des entreprises sont convaincues que le degré d’implication des métiers (ventes, marketing, production…) dans ces processus va augmenter dans les 3 prochaines années. Les responsables des ressources humaines jouent également un rôle influent. Ils sont impliqués pour 59% dans le choix de solutions sur l’environnement de travail.
En 2014, 44% des entreprises en Europe envisagent de mettre en place au moins un nouvel équipement ou un service pour développer de nouveaux modes de travail. Par exemple, à court terme, le déploiement de services cloud, de tablettes et d'applications sont cités comme les projets prioritaires.
Pour télécharger l’étude, cliquez ici
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1 www.orange-business.comhttp://www.orange-business.com/fr/videoswww.orange-business.com/fr/blogs
2 http://www.linkedin.com/company/sia-partners,https://twitter.com/SiaPartners


dimanche 15 juin 2014

vendredi 20 juin - 2e : Au Congo, un aéroport abandonné devenu terrain de jeu

http://www.konbini.com/fr/inspiration-2/congo-aeroport-desaffecte-terrain-de-jeu/

Au Congo, un aéroport abandonné devenu terrain de jeu

Depuis 2012, le photographe Michael Christopher Brown est au Congo. Sur Instagram, il a capturé un ancien aéroport désaffecté devenu un terrain propice aux jeux d’enfants du coin.
(Crédit Image : Michael Christopher Brown)
(Crédit Image : Michael Christopher Brown)
Dès lors que le mot “désaffecté” entre en collison avec l’un de nos neurones, c’est toute une base de données d’exemples qui surgit : le parc d’attraction abandonné de Spreepark dans un Berlin-Est où l’histoire est encore palpable, un village vide de ses habitants en Namibie, repeuplé par le sable du désert ou encore une ancienne centrale thermique dans les environs de Budapest qui pourrait servir à un blockbuster post-apocalyptique.
Mais ici, le lieu comme le contexte est tout autre. Nous sommes en République démocratique du Congo, au lendemain de la chute du dictateur Mobutu, viré du trone en 1997 après plus de 30 ans de règne.
Le deuxième plus grand pays d’Afrique va alors connaître 20 années d’instabilité, entre guerres civiles et rébellions. À la frontière avec le Rwanda, la ville de Goma : 1,1 millions d’habitants qui vivent à 1500 mètres d’altitude surplombés par les 2000 mètres du volcan Nyiragongo. C’est aussi pendant longtemps le siège de troupes rwandaises qui ont aidé Laurent-Désiré Kabila à prendre le pouvoir en 1997.

L’aéroport de Goma devenu un terrain de jeu

C’est d’ailleurs pour cette raison que l’aéroport, coincé entre la menace naturelle et les menaces politiques internes au pays, a été rayé de la carte. 2002 signe son arrêt de mort : l’éruption du volcan endommage ses pistes.
Dix ans après, c’est presque comme si rien n’avait changé, la poussière et les toiles d’araignées ont pris d’assaut les carcasses d’avions restés sur le tarmac.
(Crédit Image : Michael Christopher Brown)
(Crédit Image : Michael Christopher Brown)
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(Crédit Image : Michael Christopher Brown)
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(Crédit Image : Michael Christopher Brown)
Sur place, Michael Christopher Brown profite du mois de décembre 2012 et de l’attaque d’une milice pour faire déguerpir des rebelles qui occupaient encore l’aéroport, le rendant jusque-là peu fréquentable.
Ce photographe américain capture alors un lieu autrefois prisé pour ses voyages internationaux. Désormais cloué au sol, il sert aux enfants du coin comme d’un terrain de jeu infini. Ici les maquettes d’avions sont en fers et à l’échelle 1/1. L’insouciance est prégnante.
(Crédit Image : Michael Christopher Brown)
(Crédit Image : Michael Christopher Brown)
(Crédit Image : Michael Christopher Brown)
(Crédit Image : Michael Christopher Brown)
(Crédit Image : Michael Christopher Brown)
(Crédit Image : Michael Christopher Brown)
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Michael Christopher Brown est connu pour ses reportages photo, entre l’île de Shakhaline, la Chine ou encore la révolution au Liban en 2009. Depuis 2012, il parcourt l’Afrique, donnant à voir sur son compte Instagram du continent riche à tous points de vue.
(Crédit Image : Michael Christopher Brown)
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vendredi 20 juin : L’incroyable machine à lire dans les pensées

http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2014/05/22/lincroyable-machine-a-lire-dans-les-pensees/

L’incroyable machine à lire dans les pensées

Jon OlavIl s'appelle Spintronics et c'est un bien curieux appareil d'imagerie cérébrale mis au point par des chercheurs de l'université McGill de Montréal. Dans le jargon de ces scientifiques, cette espèce de scanner d'un nouveau genre décode "les corrélations neurales de la pensée". Pour le dire plus clairement, cette machine lit dans les pensées.
Pour son premier test, dont rend compte une étude à paraître dans la revue Frontiers in Human Neuroscience, 58 cobayes ont été recrutés. Ces derniers devaient s'asseoir dans un fauteuil, se faire coller quelques électrodes sur le visage et placer leur crâne dans ce qui ressemblait à un casque séchant de salon de coiffure. Auparavant, ils avaient dû choisir mentalement et écrire sur une feuille de papier (pour vérification ultérieure) un nombre à deux chiffres, un autre à trois chiffres, une couleur et un nom de pays. Puis, l'expérience commençait réellement. Le scanner était lancé avec son bruit caractéristique et l'on demandait aux participants de se concentrer sur chacun de ses quatre choix secrets, un par un. Spintronics moulinait et sur l'écran de la console de contrôle apparaissaient des images de synthèse du cerveau en trois dimensions. Au terme de l'expérience, la machine livrait ce qu'elle avait "vu". Tout correspondait, nombres, couleurs, noms de pays... Les personnes testées devaient exprimer ce qu'elles avaient ressenti vis-à-vis de l'expérience et notamment évaluer sa crédibilité.
Spintonics™ NeuorimagingVous l'avez sans doute compris, il n'y avait pas plus d'appareil miraculeux lisant dans les pensées que de beurre en broche (il faut donc prendre le "incroyable" qui figure dans le titre de ce billet dans son sens premier : qui n'est pas croyable...). Tout ce protocole n'était en réalité qu'une astucieuse manipulation destinée à mesurer ce que les auteurs de l'étude nomment le "neuro-enchantement", c'est-à-dire la fascination pour les résultats merveilleux, presque magiques, des neurosciences, lesquelles bénéficient d'une belle cote de popularité tant chez les universitaires que dans les médias, prompts à se jeter sur tous les travaux annonçant un pas supplémentaire dans le décryptage des mystères de notre encéphale... La console de Spintronics n'était qu'un assemblage grossier de divers éléments récupérés sur de vieux appareils médicaux des années 1960 tandis que le dispositif dans lequel les cobayes avaient glissé leur tête était réellement un casque séchant provenant d'un salon de coiffure (voir les photos ci-dessus) ! Les images défilant sur l'écran provenaient d'une vidéo enregistrée tout comme était enregistré le son du scanner...
Mais comment, me direz-vous, la machine, même factice, a-t-elle pu deviner les informations secrètes choisies par les participants étant donné qu'ils avaient gardé sur eux la feuille sur laquelle ils les avaient inscrites ? L'énigme disparaît quand on sait que le chercheur ayant supervisé ce travail, Amir Raz, a pour violon d'Ingres le mentalisme, ce domaine de la magie qui prend votre cerveau pour terrain de jeu. Le professeur Raz a donc enseigné à l'expérimentatrice quelques ficelles du métier pour lui permettre d'extorquer les précieuses informations aux cobayes sans qu'ils s'en doutent (malheureusement, l'étude n'entre pas dans les détails car on sait que tout magicien qui se respecte se refuse à dévoiler ses trucs...).
En moyenne, 76 % des participants ont cru sans problème que la machine avait bel et bien lu dans leurs pensées. Le comble, c'est que, parmi les 58 personnes testées se trouvaient 26 étudiants d'Amir Raz, lesquels travaillent, entre autres choses, sur les atouts et les faiblesses des différentes techniques d'imagerie du cerveau ! Dans les cours qu'il leur avait dispensés, l'enseignant-chercheur avait particulièrement insisté sur le fait qu'il était actuellement impossible de décrypter les pensées de quelqu'un et il s'était même assuré que ce point était assimilé à l'occasion de l'examen de fin d'année. Dernier détail savoureux, ses étudiants savaient qu'Amir Raz pratiquait le mentalisme... Et malgré cela, deux tiers d'entre eux sont tombés dans le panneau.
Pour les auteurs de ce travail, l'expérience montre la puissance du "neuro-enchantement", à quel point on surestime l'état de nos connaissances sur le cerveau ainsi que nos capacités à tirer de la neuro-imagerie des informations aussi complexes que des pensées. Que des mois d'enseignement à ce sujet puissent être mis à mal avec un gros sèche-cheveux et quelques bidules vaguement scientifiques en dit long sur la puissance de cette croyance, capable d'effacer tout jugement critique même chez des personnes aguerries et de leur faire accepter une sorte de résultat magique. Amir Raz et ses collègues estiment que le risque n'est pas nul que des personnes profitent de cette "surcote" et saupoudrent leur discours de grains de neurosciences pour accroître artificiellement la crédibilité de leurs dires. Dans le même ordre d'idées, ces chercheurs soulignent le danger qu'il y a à introduire,comme c'est de plus en plus souvent le cas, la science du cerveau et la neuro-imagerie comme élément à charge ou à décharge au cours des procès.
 Pierre Barthélémy