mardi 13 août 2013

Mardi 13 aout : Hyperloop, le projet de TGV supersonique dévoilé !

http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/08/13/hyperloop-le-projet-de-tgv-supersonique-devoile_3460676_3234.html

Après plusieurs mois d'incertitude, le milliardaire américain Elon Musk a finalement dissipé les doutes sur la crédibilité de son projet baptisé "Hyperloop", en dévoilant lundi 12 août une première esquisse de ce qui pourrait devenir le "cinquième moyen de transport moderne", après l'avion, le train, l'automobile et le bateau à moteur. Evoqué pour la première fois en juillet 2012, ce système révolutionnaire de transport supersonique à mi-chemin entre le Concorde et le chemin de fer, capable d'atteindre la vitesse de 1 220 km/h, commençait à prendre des allures de chimère. Assurant s'être "tiré une balle dans le pied" avec ce projet, Elon Musk avait indiqué au début d'août n'avoir aucune intention de construire l'Hyperloop, préférant se concentrer sur ses deux entreprises, Tesla (voitures électriques) et SpaceX (fusées). Lire : "Hyperloop, le pari fou du PDG de Tesla, le 'génie' Elon Musk" Le cofondateur de PayPal a pourtant tenu sa promesse en présentant le 12 août un document de 57 pages sobrement intitulé "Hyperloop Alpha", première pierre d'un projet qui pourrait selon lui aboutir d'ici une dizaine d'années. VINGT EUROS L'ALLER SIMPLE "L'Hyperloop consiste en un tube à basse pressurisation au sein duquel des capsules sont transportées à faible et à grande vitesse, reposant sur des coussins d'air pressurisé", détaille le document, issu du travail conjugué des équipes de Tesla et de SpaceX. Les capsules seraient propulsées grâce à un champ magnétique généré par une version du moteur électrique utilisé sur la voiture électrique Tesla S, alimenté par l'énergie solaire. La sensation à bord serait proche de celle d'un avion. "Ce serait doux, comme voler sur l'air". A en croire ce document, le projet n'est pas guidé que par la folie des grandeurs de son inventeur. Il permettrait également de réaliser d'importantes économies sur les trajets inférieurs à 1 500 kilomètres. Elon Musk envisage d'ailleurs très sérieusement de relier en trente-cinq minutes Los Angeles et San Francisco, éloignés d'environ 600 kilomètres, pour un coût total de 6 milliards de dollars. Soit dix fois moins que les 68 milliards du projet de train à grande vitesse récemment approuvé par les autorités californiennes, auquel s'est vivement opposé Elon Musk. Et bien plus rapide que les deux heures quarante de son futur trajet. Pour un aller simple de 20 dollars, une capsule de vingt passagers pourrait partir toutes les trente secondes pour traverser la Californie en parallèle de la très encombrée autoroute I5. En outre, l'Hyperloop serait beaucoup moins vulnérable aux séismes, très fréquents en Californie, et peu exposé aux accidents, "car il ne peut pas s'écraser ou dérailler". Restent deux motifs d'incertitude. D'une part, la volonté des autorités californiennes de revenir sur leur décision pour se lancer dans un tel projet. Mais surtout, le degré d'implication personnelle d'Elon Musk, qui pourrait peser dans la balance. Après avoir assuré plusieurs fois être "trop occupé" pour construire lui-même l'Hyperloop, le jeune milliardaire a laissé entendre lundi qu'il pourrait prendre en charge le lancement du projet, "avant de transmettre les rênes à quelqu'un d'autre". Le document de présentation est d'ailleurs clair sur ce point : répétant à plusieurs reprises que le projet comporte "sans aucun doute des erreurs et des éléments à optimiser", M. Musk invite toutes les bonnes volontés à lui soumettre leurs idées, sur le modèle de l'open source. "Je suis tenté de créer au moins un prototype de démonstration, a-t-il toutefois reconnu. Je n'essaie pas de faire des tonnes d'argent avec ça, mais j'aimerais que [ce projet] devienne réalité et je pense que cela aiderait si je faisais un modèle."

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.