mardi 9 juillet 2013

Lundi 8 juillet : Et si l’école devenait un lieu de créativité ?

Et si l’école devenait un lieu de créativité ?
Par Arnaud Gonzague

Et si l’école devenait un lieu de créativité ?

Par Arnaud Gonzague
Créé le 24-05-2013 à 17h21 - Mis à jour le 26-05-2013 à 10h10
Une vidéo du conférencier Ken Robinson explique pourquoi l’école en Occident a tendance à asphyxier toute forme de créativité chez les individus.

Le monde de l’innovation connaît bien Sir Ken Robinson, intellectuel et conférencier britannique, familier du TED, cette grand-messe où sont censés s’exprimer les penseurs du monde entier les plus en avance sur notre époque. Nombre des conférences de Robinson éclairent sur les questions de créativité et la manière de la développer en chacun de nous. Normal, donc, qu’il s’intéresse aux lieux d’apprentissage et notamment à l’école. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il n’y va pas avec le dos de la cuillère, car ce rousseauiste affirme que l’éducation scolaire tue progressivement chez l’enfant ce qu’il nomme la "pensée divergente", c’est-à-dire la capacité à examiner toutes les questions sous plusieurs angles possibles, y compris les plus inattendus – en somme, à penser hors des schémas préétablis.

L’un de ses tests de mesure de cette pensée divergente pose une question : "Combien d’usage peut-on faire d’un trombone ?" Le nombre de réponse est infini, car chez les vrais créatifs, ledit trombone n’est pas seulement un petit objet en métal destiné à attacher les feuilles : il peut bien mesurer 200 mètres de haut, être en mousse, etc. Ses tests sont sans appel : 98% des 1.500 enfants qu’il a mesurés en maternelle sont des "génies" de la pensée divergente. A 8-10 ans, ils ne sont plus que 30% et cette proportion chute à 12% chez les 13-15 ans…

Faisons un rêve

Pourquoi cette déperdition ? Selon Ken Robinson, elle est due à des méthodes d’apprentissage qui ont été inventées au XIXe siècle pour donner des bras (et des cerveaux) à la Révolution industrielle, mais qui ont encore cours dans les salles de classe. Cette "école calquée sur l’usine" tue les esprits les plus novateurs et ne peut être qu’obsolète, dans une ère de "matière grise" qui réclame plus que jamais de la créativité et de l’indépendance d’esprit (ce que certains établissements savent) chez les citoyens.


Faisons un rêve ? L’école de demain laissera toute leur place aux trombones en mousse de 200 mètres de haut.

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