dimanche 6 avril 2014

lundi 14 avril : Les Atelières sauvées par le public !

http://mobile.lepoint.fr/economie/les-atelieres-sauvees-par-le-public-21-03-2014-1803939_28.php

Les Atelières sauvées par le public !

L'atelier made in France des ex-Lejaby a réussi à rassembler 657 150 euros en quelques jours. Les banques, elles, avaient refusé de donner le moindre euro.

Muriel Pernin n'en revient pas de l'élan de solidarité du public pour les Atelières.
Muriel Pernin n'en revient pas de l'élan de solidarité du public pour les Atelières. Jeff Pachoud / AFP
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Il y a quinze jours, elles demandaient la liquidation judiciaire. Aujourd'hui, elles repartent de plus belle. Entre ces deux dates, ce ne sont pas les banques qui ont volé au secours des 25 ouvrières des Atelières, cet atelier de confection de corseterie française fondé il y a un an à Villeurbanne par d'anciennes de Lejaby. C'est le grand public. Pressées par le gouvernement de poursuivre l'aventure coopérative du made in France dans un secteur sinistré, les Atelières se sont tournées en désespoir de cause vers les citoyens qui ont répondu bien au-delà de leurs attentes et espérances.

En lançant il y a deux semaines une souscription publique par le biais des réseaux sociaux, Muriel Pernin, leur présidente, espérait, dans ses rêves les plus fous, récolter 150 000 euros. Ce sont finalement 657 150 euros qui ont été envoyés spontanément à l'atelier de Villeurbanne. Avec la promesse de rassembler encore quelque 150 000 euros d'ici au mois de juin. "C'est un véritable exploit, je suis soufflée", confie Muriel Pernin, qui a du mal à réaliser l'ampleur du mouvement de solidarité qui s'est manifesté autour de son expérience, "la mobilisation des Français et des Françaises dépasse toutes nos espérances". Elle raconte comment elle a vu arriver les dons, de 10 euros, et jusqu'à 25 000 euros, envoyés par de modestes ouvriers, des salariés, des syndicalistes, des cadres, des chefs d'entreprise, souvent accompagnés de petits messages chaleureux. "C'est extraordinaire ce que vous faites, je suis avec vous", "Vous êtes en train d'innover, de créer une culture d'entreprise différente", "Continuez"...

"Les banques ne peuvent plus ne pas nous suivre"

"On est sauvés !" se répète en boucle la tête des Atelières comme pour s'en persuader. Elle a annoncé vendredi la nouvelle à son conseil d'administration, puis à ses Atelières. "Tout le monde est très fier", reconnaît-elle.
Cet apport inespéré du grand public, qui s'est ému du sort de cet atelier qui avait fait le pari du 100 % français contre la déferlante des délocalisations, va lui permettre de continuer son activité. Et pourquoi pas de relancer une filière éteinte en France. Mais aussi de convaincre les financiers de s'engager à ses côtés. "Maintenant, les banques et la BPI ne peuvent plus se permettre de ne pas nous suivre", assène Muriel Pernin. "Au regard du montant exceptionnel de cette recapitalisation, il serait impensable qu'elles ne nous suivent pas."

Quelques jours après un rendez-vous houleux au ministère du Redressement productif, qui avait convoqué à sa table établissements bancaires et représentants de la BPI, cette manne semble en mesure de redonner confiance à tout le monde. Les Atelières, qui attendaient 350 000 euros de prêts bancaires tout d'abord refusés, ont maintenant bon espoir de les décrocher.

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