La phablette, l’outil ultime ?
Sommaire : Mélange de
tablette et de smartphone, la phablette (ou phablet en anglais) a des atouts
non négligeables. De quoi faire de ce produit hybride l’outil ultime en
entreprise ? La question peut se poser.
Le pont entre le smartphone et la
tablette
Lancées en 2010 depuis à la
fameuse Streak de Dell, sans grand succès, les phablettes ont depuis été
popularisés grâce à Samsung et ses fameuses Galaxy Note. De nombreux
concurrents ont dès lors proposé leurs produits équivalents (LG, Huawei, Sony,
ZTE, etc.), mais c’est bien Samsung qui domine de la tête et des épaules ce
marché.
Rappelons tout d’abord
succinctement ce qu’est une phablette. Il s’agit tout simplement d’un énorme
smartphone dont l’écran a généralement une diagonale entre 5 et 6 pouces
(environ), soit tout de même entre 12,7 et 15,2 centimètres, certains appareils
allant même au-delà. Le but est tout simplement de faire le pont entre les
smartphones dont l’écran est inférieur à 5 pouces et les tablettes dont la
diagonale est égale ou supérieure à 7 pouces.
En entreprise, nous savons
que les smartphones et les tablettes ont des atouts différents et que les
usages déterminent l’utilisation de l’un ou de l’autre, ou des deux à la fois.
Le premier réflexe quand on tient entre les mains un Galaxy Note 2 (par
exemple), c’est bien que l’appareil a tous les atouts du smartphone tout en
disposant d’une diagonale suffisante pour faire une présentation à des clients,
usage si cher aux commerciaux. Qui plus est, ce type d’appareil est souvent
plus puissant que la plupart des smartphones, ce qui lui permet d’offrir des
performances très intéressantes. Rajoutons que l’écran est généralement haut de
gamme, que l’autonomie est plutôt performante et que la plupart des phablettes
gèrent les stylets, ce qui ne gâte rien.
Samsung n’a d’ailleurs pas caché qu’il
espérait bien intégrer le marché professionnel grâce à son fameux produit.
Toutefois, alors que sa phablette était à l’origine destinée aux plus anciens
du fait de la taille de l’écran, le Sud-Coréen s’est rendu compte que les
jeunes appréciaient énormément l’appareil. Qui plus est, le grand public s’est
intéressé plus rapidement que le monde de l’entreprise au produit, preuve qu’une
certaine prudence voire de la réticence existe chez les patrons et les
directeurs de la technologie.
Les défauts de ses qualités
Alors, la phablette
est-elle pour autant l’outil ultime ? Non, certainement pas. La raison en est
extrêmement simple. À l’instar du choix entre le smartphone et la tablette, la
phablette fait face à la problématique des usages au sens large. En voulant
joindre le meilleur des deux mondes, la phablette arrive au contraire à
repousser certains types de profils. En effet, ceux qui utilisent aujourd’hui
massivement un smartphone risquent de trouver la phablette trop encombrante et
trop lourde. Quant à ceux qui préfèrent la tablette, la phablette est a
contrario trop petite et il n’est pas possible d’y adjoindre un clavier ou d’y travailler
aussi bien qu’avec une tablette (ou un PC portable).
Si la phablette a bien un
avenir en entreprise, ne serait-ce que parce que le grand public apprécie ce
type d’appareils et que BYOD oblige, il s’intègrera de facto, il ne faut pas
s’attendre à un raz-de-marée non plus. La phablette n’est pas l’outil ultime
mais juste un choix supplémentaire pour les entreprises. Certaines sociétés au
budget IT limité pourraient d’ailleurs craquer pensant trouver le compromis
parfait. Pour les autres, allier smartphone et tablette sera certainement plus
judicieux. Mais c’est de toute façon l’usage qui déterminera le succès ou non
des phablettes en entreprise.
Reste que selon une étude d’ABI Research publiée
l’an passé, 208 millions de phablettes pourraient s’écouler dans le monde d’ici
2015. Un nombre impressionnant qui pourra inévitablement les entreprises à
devoir composer avec ce type de produits.
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