mardi 18 février 2014

Jeudi 20 février : L'open space est mort, vive l'open space cloisonné

http://www.huffingtonpost.fr/sylvia-di-pasquale/open-space-travail_b_4673522.html?ncid=edlinkusaolp00000003&ir=France

L'open space est mort, vive l'open space cloisonné

VIE PROFESSIONNELLE - Leur avis est important. Car ils seront cadres dans peu de temps. Alors, quand on demande à 500 élèves de l'Essec de dessiner leur "bureau de demain", mieux vaut regarder de près. Évidemment, ce ne sont pas des petits dessins mais plutôt les grands desseins que les futurs cols blancs ont esquissé à grands traits dans ce sondage réalisé par la chaire "Immobilier et développement durable" de l'institution.
Ce qui surprend à la lecture des réponses fournies, c'est leur pragmatisme. Travailler dans un hôtel particulier ? Nos brillants étudiants ne sont que 15% à le souhaiter. Un atelier d'artiste ? 23% seulement. Peut-être souhaitent-ils tous travailler dans un bon vieux siège social tout en verre ? Le rejet pour ce genre de décor est quasi unanime. Le bureau classique où le manager est seul maître à bord ? C'est non pour 93% d'entre eux. Mais alors, dans quel type de bureau rêvent-ils de passer leurs journées de boulot ? Dans un bureau fermé mais partagé, pour 50% d'entre eux.
En fait, si ce sondage enterre l'open space version XXL (seulement 23% des interrogés souhaiteraient y bosser), il confirme l'envie d'un espace de travail collaboratif façon start-up. Un open space, d'accord, mais cloisonné, pour rester vivable. Un espace plus feutré que ces grands halls de gare, et où des équipes multidisciplinaires peuvent même travailler en mode projet. Autre enseignement de taille de ce petit sondage : le télétravail et le coworking sont plébiscités. Bosser à la maison ou dans un endroit dédié hors du bureau, est une revendication pour 55 et 54% des répondants.
Évidemment, les dirigeants d'entreprises et leurs DRH peuvent regarder ces chiffres de très haut. Se dire que la génération digitale n'a qu'à s'adapter aux bureaux à la papa. Sauf que 40% des étudiants de l'Essec expliquent que l'espace de travail est déterminant dans le choix de leur futur employeur. Peut-être que ces boites peuvent se passer aisément de tous ces futurs managers. Peut-être peuvent-elles se contenter de conserver leurs open space inadaptés à l'envie "de bosser ensemble" sans se gêner les uns les autres. Avec le risque que, dans quelques années, ils résonneront d'un écho de cathédrale, vidée de ses ouailles.
Billet également publié sur CadreEmploi.fr

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